[AJ] Bodart : « J’étais un dieu vivant »
Gilbert Bodart… Comment ne pas avoir les yeux qui brillent à l’évocation de ce personnage haut en couleur ? Une seule saison passée aux Girondins, mais il aura marqué l’histoire de ce club.
Le site sharkfoot a réalisé un très long entretien avec l’ancienne gloire belge. Il nous raconte, dans une première partie, tous ses déboires, qui furent nombreux (judiciaires, sportifs, familiaux), après son passage à Bordeaux.
Dans une deuxième partie, il évoque ses anciens clubs, et notamment son aventure avec les Girondins. Voici son témoignage qui, s’il est retranscrit sans erreur, montre que le bon Gilbert a un peu perdu la mémoire concernant le vainqueur de la Coupe de la Ligue 1997 (Strasbourg) et la place finale de Bordeaux en Division 1 (quatrième et non deuxième) cette même année. Mais nous lui pardonnons :
« C’est bizarre, c’est comme partout où je suis passé. J’ai été élu meilleur étranger du championnat, meilleur gardien. J’avais un contrat de 5 ans et j’étais un Dieu vivant. Dans le stade, il y avait des drapeaux belges partout avec Gilbert Bodart écrit dessus. Qui peut rêver mieux ? Mais malheureusement, après la Coupe de la Ligue gagnée, on est battu en demi de la Coupe de France et on termine deuxième.
On ne pouvait pas espérer mieux, surtout la séance de tirs au but en demi-finale de la Coupe de la Ligue. On jouait contre Montpellier. Ils ont mis leur premier tir au but et nous on ratait les deux premiers. Sur les deux derniers, ils devaient en mettre un et nous tout inscrire. J’ai arrêté les deux derniers et nous on met les deux suivants. Le sixième c’était Morachi de Montpellier qui le tire. Je l’arrête, et dans la foulée je vais inscrire le tir au but qui nous qualifie.
Y a vraiment eu des moments extraordinaires.Malheureusement, ma fille a eu des problèmes de santé et j’ai eu une pression énorme du Standard pour que je revienne. J’avais été vendu à l’époque pour 25 millions de francs belges. Le président Duchene et monsieur Wauters m’ont énormément contacté, on se voyait régulièrement et un jour, on a eu un rendez-vous à Bruxelles et j’ai dis que c’était ok. Donc j’ai signé pour 5 ans comme joueur puis 10 comme directeur sportif.
Mais sur ce temps là, Bordeaux avait un accord avec Marseille. Donc c’était un gros bordel. Comme j’avais signé au Standard, je ne pouvais pas aller à Marseille. C’est Dreyfus, le président, qui me voulait et après un an au Standard, il est arrivé. Donc j’étais quelqu’un de trop pour lui et il m’a éliminé. Je peux comprendre son point de vue, mais d’un autre côté, je l’avais fait uniquement pour les supporters. Mais cette année a été catastrophique. On était parti en stage et Aad De Mos, l’entraineur, n’était même pas là. Après un an, quand on m’a dit de partir, j’avais 36 ans et je pensais que ce serait compliqué de retrouver un club et là, l’Italie est venue. »