Duluc se paye Sagnol et la Gironde

    Vincent Duluc, grand reporter au quotidien l’Equipe, a visiblement du mal avec sa condition de journaliste qui doit sillonner la France et sa belle province pour couvrir les matchs de Ligue 1.

     

     

    Dans un billet écrit dans l’Equipe du jour, il revient sur son week-end passé en Gironde, dans un hôtel désert la nuit, à rédiger ses papiers. L’ennui devait être tel qu’il se devait de réagir, à postériori, aux propos de Willy Sagnol sur ses relations avec la presse. Et il en avait gros sur le coeur. Extraits :

     

    “La vie d’un reporter du dimanche soir, dans une ville de province, consiste en de petits rituels inestimables : une bière au bar d’un hôtel désert après minuit, quelques olives vertes dénoyautées pour festin, à refaire le match devant un écran plat qui donne l’impression que quelque chose bouge encore.”

     

     “Journaliste est une condition particulière à Bordeaux, où Willy Sagnol a instruit un procès en incompétence contre les médias, merveilleuse innocence d’un ancien joueur qui n’a pas encore réfléchi à tous les aspects de son nouveau monde, encore accroché aux anciennes frontières imaginaires de sa période en short. Sans doute ne lui vient-il pas à l’idée que des journalistes aient pu jouer au même niveau que Gérard Houllier ou José Mourinho, si tant est que cela soit le problème.”

     

    “Sa formule estivale exacte ? ‘Je vais au ciné depuis vingt ans et je ne suis pas critique de cinéma’. On ne torpille pas mieux une théorie. Ainsi reconnait-il de facto la compétence des critiques de cinéma contre la sienne, de spectateur, ce qui est exactement l’inverse de ce qu’il veut démontrer.”

     

    Pour le moment, Bordeaux gagne et Sagnol est adoubé. Mais à la moindre anicroche, les conférences de presse risquent d’être animées avec Willy.

     

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    Crédit photo : lequipe.fr