Sagnol : « Un relâchement dans leur vie privée »

    Willy Sagnol

     

    En conférence de presse d’après match, l’entraineur des Girondins de Bordeaux est revenu longuement sur la défaite de son équipe et les raisons qui ont amené cette déconvenue.

     

    « Une gifle, cela fait toujours mal (long silence). Il y a Rennes qui en avait reçu une à domicile il y a deux ou trois semaines, et Philippe Montanier avait dit qu’il espérait que ce soit un accident. On va essayer d’avoir le même discours ce soir même s’il y a plusieurs choses. Je pense qu’on a payé toutes les petites imperfections qu’on a eues dans la semaine en termes d’état d’esprit, d’engagement, de vie de joueur professionnel. C’est dommage parce que la dernière semaine nous fait beaucoup de mal sur le plan comptable alors qu’une semaine en arrière on était plutôt dans les temps. Même en se persuadant qu’aujourd’hui c’était un accident, non, ce n’était pas un accident. C’est la conséquence d’un relâchement qu’on sent avec le staff depuis deux-trois semaines. […] Un relâchement à l’entraînement et surtout dans leur vie privée. On profite d’avoir pris une bonne gifle pour tirer la sonnette d’alarme. Si on veut exister et remplir nos objectifs en fin de saison, parce qu’on est toujours dans nos temps de passage, il va falloir remettre le bleu de chauffe, laisser l’habit de lumière de côté. Le foot ne deviendra beau qu’avec des résultats mais pour en avoir, il faut avoir des joueurs 100% professionnels ».

     

    Depuis quelques semaines donc, l’investissement de certains joueurs serait remis en cause par Willy Sagnol. De quoi égratigner sa confiance…  « La seule chose qu’on peut regretter aujourd’hui c’est de ne pas avoir marqué parce qu’on a eu des situations, notamment sur les vingt premières minutes. Mais à partir du premier but on a complètement explosé. […] Lyon n’est pas là par hasard. Maintenant, c’est bien parfois d’en prendre une bonne, ça permet de mettre des images derrière des mots. Maintenant, ils savent à quoi ça ressemble. Ça ne remet pas en cause mon mode de fonctionnement mais quand on donne de la confiance, on la donne parce qu’elle est méritée, mais c’est sur la durée aussi. Et quand il y a un peu moins de mérite, il y a un peu moins de confiance. […] Certains ont été très loin de leur niveau habituel mais je le répète, ce n’est pas anodin. Je ne veux pas dire qu’on n’a que des Gérard Floque mais une vie de professionnel c’est beaucoup d’investissement, de sacrifices, mais c’est pour avoir des privilèges à la fin. On ne peut pas avoir les privilèges sans tout faire derrière ».

     

    Il avoue avoir été surpris de ne pas voir Khazri tirer les coups francs : « Oui, j’ai été surpris. Ca fait partie de la somme de ces petites choses qui ont fait qu’aujourd’hui on a explosé. »

     

    Il n’y a pas que les joueurs, c’est tout un club qui doit se remettre en question pour atteindre ses objectifs de fin de saison ; l’Europe.  « Chaque membre du staff aussi, pas que les joueurs. Le club, tout le monde doit se remettre en cause pour ne pas revivre ce genre de soirée et surtout pour tout faire pour que la deuxième partie soit au moins aussi bien que la première. 31 points, on peut être dans certains temps de passage par rapport à certains objectifs qu’on a. Mais on ne peut pas compter en prendre 31 sur la deuxième partie avec aussi peu d’investissement au quotidien […] Il me tarde que les joueurs partent en vacances, pensent à tout sauf au football, parce qu’ils en ont besoin aussi. En suivant quand même un programme individuel pendant cette semaine parce que forcément, après des soirées comme ça, n’importe quel technicien se dit que le niveau d’exigence va monter de manière significative l’après-midi du 30 décembre ».

     

    Retranscription Girondins4ever d’Infosport