Triaud : “Sagnol pas menacé, comme tous les entraîneurs qui perdent un match”

    Triaud après Lyon

     

    Face à la grondes des supporters d’hier, une réunion de crise a été décrétée au Haillan ce matin avec les dirigeants, le staff et les joueurs. Jean-Louis Triaud réfute pourtant ce terme, lors d’une longue intervention sur RMC : “J’ai accepté de répondre à votre interview même si je n’en mourrai pas d’envie car je ne suis pas particulèrement de bonne humeur. C’est pour éviter justement ce genre de question, en tout cas y apporter une réponse claire et nette : si il y a eu discussion ce matin, ni plus ni moins d’ailleurs qu’après un match et un résultat décevants, pour essayer de faire en sorte que ce groupe sorte de cette période difficile où ils jouent avec le doute, sans ambition, sans entreprendre, avec le frein à main… C’est ce qu’on dit depuis un certain temps. Donc il y a eu un échange ce matin pour dire que si on continue comme ça, ça n’apportera jamais rien de positif. Ce n’est pas la bonne méthode de jouer frileux”.

     

    Willy Sagnol était bien présent durant cette entrevue : “Oui bien sûr, pourquoi il ne serait pas là ? Vous savez c’est assez immuable, je vois Willy tous les matins, avant l’entraînement, on échange. Après, s’il y a un message à faire passer, on le fait passer juste avant la sortie des joueurs sur le terrain, ensemble dans le vestiaire. Après je le laisse lui avec les joueurs pour parler de la séance d’entraînement, ou faire des remarques sur le déroulement tactique, technique du match précédent. Il y a eu une mise au point claire, acceptée de tout le monde. Le ressenti de tout le monde, c’est qu’on ne pourra pas être efficace tant qu’on ne se lâchera pas davantage sur le terrain, qu’on ne jouera pas plus ambitieux, en essayant de bien faire plutôt qu’avoir peur de mal faire. Voilà ce qu’il faut changer”.

     

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    Le président n’a pas apprécié qu’on l’interroge sur l’investissement personnel de Willy Sagnol : “Investi ? Qu’est-ce que je pourrai vous répondre à une question comme ça ? Qu’il s’en fout, qu’il est en vacances et que ça ne l’intéresse pas ? Mais ça déborde la relation entre un entraîneur et un cadre, ou le comportement d’un cadre ou de son entraîneur. Ce sont les onze joueurs qui sont sur le terrain ensemble, qui ont besoin de se remettre en cause ensemble parce que ce qu’ils font ensemble n’est pas acceptable, c’est tout. C’est un travail quotidien fait par Willy Sagnol. Les joueurs en ressentent la nécessité, ils comprennent ce que souhaite l’entraîneur. Maintenant, vous le savez très bien, quand on est dans la spirale négative, c’est difficile de mettre en application de façon libérée tout ce que les joueurs souhaitent mettre à la demande de l’entraîneur. On va y arriver. Mais ce n’est pas en piquant des crises de nerf ou s’en agitant tout azimut qu’on va changer les choses. C’est un travail qu’on doit faire, un travail de soutien, de conviction, de pratique d’entraînement, C’est ensemble qu’on y arrivera et qu’on va y arriver”.

     

    Sagnol n’est donc pas menacé : “Non, comme tous les entraîneurs qui perdent un match. Il faut arrêter avec ça, dès qu’il y a un match qui est perdu on se pose des questions : est-ce que l’entraîneur est fragilisé ? A ce compte-là, c’est le président, les vingt-sept joueurs du vestiaire et tout le staff qui sont fragilisés. Voilà, on n’est pas bien en ce moment, on sait qu’on a un groupe qui peut faire beaucoup mieux. Je pense que tout le monde le sait comme nous. Maintenant, il faut obtenir de ce groupe qu’il se libère, qu’il puisse épanouir et qu’il joue dans de bonnes conditions. L’idée de base c’est de leur faire comprendre que ce n’est pas étant sur la réserve comme ils sont, qu’ils aient plus l’envie de bien faire que peur de mal faire. C’est tout. Quand on aura fait ce pas, nos résultats seront meilleurs”.

     

    Retranscription Girondins4Ever