Dans l’édition d’hier de l’Equipe, deux anciens bordelais ont donné leur avis sur le gardien de l’Olympique de Marseille, Steve Mandanda. Tout d’abord, notre ancien entraîneur, Elie Baup, qui a eu sous ses ordres l’international français entre juillet 2012 et décembre 2013. Enfin, notre ancien portier, Gaëtan Huard. Voici les propos :

 

Baup : “L’année du titre, en 2010, avec Didier Deschamps, il était nettement moins sollicité, mais il réussissait les bons arrêts aux bon moments. Quand tu as un ou deux arrêts à sortir dans des gros matches où tu mènes au score, c’est là qu’on voit ton vrai niveau. Et il était capable de le faire. Cette saison, il est plus spectaculaire, à l’image de sa parade sur la frappe de Valbuena. Il joue plus dans sa surface, aussi. Il y a également une question d’âge. Il est plus serein par rapport à son avenir, les critiques ou encore l’équipe de France. Il sait qu’il peut très bien être n°1, il est prêt, mais il sait aussi qu’Hugo Lloris débutera l’Euro. Il est apaisé avec tout cela. Je le sens vraiment épanoui, comme un gamin presque, avec cette joie d’être sur le terrain. Quand tu arrives à te comporter de cette façon-là, au haut niveau, à l’OM, c’est beau à voir”.

 

Huard : “Sur ce que je vois ces dernières semaines, il est au sommet de son art. On dit qu’à Marseille on prend, en une saison, l’expérience de trois ans, on ressent cela chez lui. Il en impose, dégage une sérénité, une maturité et c’est le baromètre de son équipe. Quand il est bon, l’OM va plutôt bien. Quand ce n’est pas le cas, c’est plus médiocre. Ce n’est pas techniquement qu’il a beaucoup évolué, mais dans la gestion de ses matches. L’an dernier, peut-être du fait de l’écher de son transfert, on sentait qu’il avait un peu décroché, là, on sent une présence totale. Il mérite vraiment de jouer dans un championnat plus huppé. Ca reste pour moi une incompréhension de ne pas le voir dans un grand club anglais, allemand voire espagnol. En équipe de France, la hiérarchie est établie mais Didier Deschamps a tout sauf à s’inquiéter en cas de blessure : Mandanda est prêt”.