Cette semaine, France Football a consacré un article sur les fréquentations des nouveaux stades. L’effet de curiosité s’est vite estompé selon Christophe Lepetit, économiste au CDES de Limoges : “Il y avait eu un effet curiosité à Lille et Nice, il y en a aussi eu un à Bordeaux mais qui n’a pas duré longtemps. Même si les clubs aspirent à se déconnecter le plus possible de l’impact sportif, cela rappelle qu’ils en restent forcément tributaires. Les performances médiocres de Bordeaux cette saison, du LOSC depuis qu’il est dans sa nouvelle enceinte, n’aident pas à attirer les spectateurs. Cela dit aussi beaucoup de la faiblesse de la culture sport en France par rapport aux Anglais, aux Allemands, et plus généralement aux Anglo-Saxons, qui ont la culture du rendez-vous au stade”.

 

De son côté le directeur général des Girondins de Bordeaux, Alain Deveseleer, se montre un petit peu moins négatif : «On a cumulé les handicaps entre le mauvais contexte économique, les conséquences des attentats de novembre et une équipe qui n’était pas au niveau. Mais je suis convaincu que le nouveau stade nous a permis de mieux résister. En octobre, on a enchaîné trois matches à domicile contre Montpellier, alors avant-dernier, Sion qui n’est pas vraiment le Real Madrid, et Troyes, dernier. Soixante-cinq mille spectateurs sont venus. À Chaban-Delmas, on n’aurait pas atteint la moitié. Je comprends les doutes mais pas la remise en cause des nouveaux stades. C’était le bon choix stratégique sinon nous étions des morts en sursis. Je ne sais pas si le levier sera aussi fort qu’il l’a été en Allemagne mais il y aura un effet. »

 

Pourtant, vous allez le voir ci-dessous, les chiffres ne sont pas très bons… En effet, pour notre club, l’effet nouveau
stade a eu peu d’impact avec un gain de moins de deux mille spectateurs  (24 859 spectateurs) par rapport à la saison précédente (23 463 spectateurs) :

 

Au classement des clubs de Ligue 1, Bordeaux occupe seulement la 17ème place avec un taux de remplissage de 59% :