Toujours lors de son interview avec Jérôme Alonzo, Willy Sagnol a évoqué le changement de la politique du club : « Bordeaux a toujours été un club qui a compté sur l’échiquier français. Maintenant, le club est dans une politique qui a un peu changé, où il faut faire confiance à des jeunes. Mais pour ça, il faut d’abord les former. C’est un processus qui prend du temps, parfois qui peut amener à certaines déconvenues mais qui à terme, je pense, permettra au club de se pérenniser sans problème. Et face à la concurrence étrangère, les clubs ne pourront résister que comme ça ».

 

Les jeunes ont su profiter du confort des cadres pour se faire une place dans l’effectif et sur le terrain : « Les cadres les encadrent bien. Ils ont senti à un moment un petit danger et ils se sont dit ‘soit je me mets dans le projet, soit ça va être difficile pour moi’. Le confort, c’est une des premières choses dont on m’a parlé quand je suis arrivé à Bordeaux. On m’a dit que c’est malheureusement l’endroit où parfois le confort s’installe parce que c’est une belle région où il fait bon vivre. C’est une petite problématique. Après, on n‘était pas bien à un moment, et il a fallu changer des choses sur le jeu, mais aussi sur qui devait être le dépositaire du jeu ».

 

Mais selon Sagnol, les jeunes ne sont pas patients et veulent tout, tout de suite : « C’est différent aujourd’hui. Les joueurs sont plus impatients qu’on ne l’a été avant. Mais c’est l’évolution du foot qui a fait ça avec les moyens financiers qui ont accompagné l’évolution. Aujourd’hui, un jeune joueur veut tout, tout de suite, le plus tôt possible… S’ils ont l’impression pendant un mois ne pas progresser dans un club ou un entraineur, ils se disent qu’il faut que je change. Le changement, sans arrêt, sans arrêt… »

 

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