Sagnol : « Vouloir pérenniser le club, ça a peut-être été mon erreur »

    Willy Sagnol

     

    Willy Sagnol a donné de ses nouvelles, quelques semaines après avoir quitté les Girondins de Bordeaux. « Ça va. Les premières semaines – tu as connu ça aussi Luis (Fernandez) -tu te retrouves dans une vie très différente où tu passes de 18 heures de boulot par jour à rien donc tu apprécies au départ parce que voilà, mes enfants sont encore jeunes, mais c’est vrai que c’est un changement. Voilà, mais c’est temporaire ».

     

    Pour autant, l’ancien entraineur bordelais ne veut pas taper sur ses joueurs, avec qui il a apprécié travailler. Il estime même que grâce à quelques transferts, Bordeaux a un bel avenir. « Déçu, oui et non. Je ne peux pas être déçu parce qu’entre le projet de mon arrivée à Bordeaux en 2014 et celui de l’année qui a suivi, ce n’était plus du tout le même. Il a fallu se réadapter, il y a beaucoup de joueurs qui sont partis, on a fait monter beaucoup de jeunes. Je pense que sur la période, en quasiment deux ans, on a sorti je ne sais pas combien de joueurs et avec ceux qu’on a acheté aussi, je pense au Malcom, ou Arambarri qui sont d’excellents joueurs, qui sont très jeunes et quand ils vont arriver à maturité… Je pense que toutes les décisions qui ont été prises pendant deux ans, vont permettre aux Girondins d’avoir une pérennité assez intéressante sur le long terme ».

     

    Mais vouloir pérenniser le club lui a peut-être couté sa place, l’ancien entraineur ne s’opposant ainsi pas au départ de certains cadres. « C’est peut-être étrange mais à un moment donné, je pense que j’aurais notamment – dans les choix de recrutement, ou des joueurs peut-être qui sont partis, enfin dans les arrivées et dans les départs – dû penser un peu plus à ma gueule plutôt qu’à la pérennité du club. En faisant monter des jeunes, vous pérennisez le club, en faisant venir des jeunes qui vont être performants dans les six mois qui arrivent, dans l’année ou dans les deux ans qui arrivent, vous pérennisez le club. Et moi, on va dire que c’était un petit peu mon gros objectif aux Girondins parce que ça venait aussi de ma culture Allemande. On essaye d’abord de pérenniser une structure avant d’essayer d’avoir des résultats. Peut-être que ça a été mon erreur dans mes choix. J’aurais peut-être dû plus penser à moi, garder mes meilleurs joueurs…  […] J’ai eu une très bonne relation avec le président et avec l’actionnaire même si ça ne s’est fini pas dans la façon dont on voulait que ça se finisse. Ça ne ternira pas l’amitié et le respect que j’éprouve à leur égard. Mais c’est vrai que j’aurais peut-être dû être plus égoïste à un moment donné, oui ».

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever