Diouf fait part des deux histoires dans le bureau de Bez

    Claude Bez 5

     

    Il y a quelques jours, nous vous narrions la première tractation de Pape Diouf agent, avec Claude Bez (lire ICI). L’ancien Président de Marseille racontait que le Président des Girondins de Bordeaux de l’époque lui avait fait forte impression et qu’ils avaient discuté de plusieurs sujets, dont deux histoires qu’il n’oubliera jamais, concernant deux joueurs.

     

    La première histoire est celle-ci. “Le premier débarque un vendredi dans son bureau : ils étaient d’accord sur tout, et Bez lui propose de revenir signer son contrat le lundi. Il sent alors l’embarras du joueur, lui demande s’il a un problème. Le joueur lui répond que d’ici à lundi, il peut être l’objet d’autres sollicitations, qu’il serait mieux pour tout le monde de signer le contrat tout de suite. Bez lui lance alors : ‘C’est ça, ton souci ? Pour moi, ce n’en est pas un. On s’est tapé dans la main, donc si tu signes ailleurs, je serai ravi de n’avoir pas pris un salopard'”.

     

    La seconde concerne un joueur qui venait de signer un contrat avec Bordeaux. “Bez devinait un problème et lui a dit : ‘Tu as signé, mais rien n’est jamais définitif. Le contrat est sur la table. Moi, j’ai besoin d’aller fumer une cigarette et de prendre un café. Si le contrat est encore là quand je reviendrai, cela voudra dire que tu l’acceptes et on n’en parle plus. S’il n’est plus sur la table, cela signifiera que tu n’as plus envie de le signer, et je te comprendrai’. Quand il est revenu, le contrat n’était plus sur la table. Claude Bez a souhaité bonne chance à ce joueur pour la suite de sa carrière. Ainsi régnait sur Bordeaux un homme entier et absolu. Evoquant ses relations avec Tapie et la manière dont il était contraint de dire les choses durement, et parfois grossièrement, il m’avait avoué : ‘La différence entre Tapie et moi, c’est que Tapie est un beau mec et qu’il parle bien. Quand il parle, on l’écoute. Moi, je ne suis pas beau et je bégaye. Donc, lorsque je parle, on ne m’écoute pas trop. Quand Tapie dit “un chat”, moi je dis “sale bête”, comme ça on m’entend…’. Claude Bez m’a vraiment marqué. Bien plus tard, lorsque ses problèmes ont surgi, j’ai compris que si cet homme avait purgé une peine de prison pour sa gestion, ce n’était pas par malhonnêteté, mais parce qu’il avait fait fonctionner le sens de la parole donnée, le sens de l’amitié. Il s’est interdit de balancer les gens avec lesquels il avait travaillé et contourné quelques lois”.

     

    « C’est bien plus qu’un jeu » de Pape Diouf

    Retranscription Girondins4ever