[AJ] Lizarazu : “J’ai été encensé à Bordeaux, au début des années 1990”

     

    Avant la rencontre face à l’Espagne, l’ancien défenseur des Girondins Bixente Lizarazu a livré ses impressions sur les Bleus dans sa chronique. “À un peu moins de quinze mois de la Coupe du monde, Didier Deschamps semble nager dans la profusion. Les postulants à un voyage en Russie vont devoir gérer leurs efforts pour être dans le bon timing. Un marathon commence. Il se terminera par un sprint, au début de 2018, le mois de mars ressemblant à la deadline pour gagner une place pour la Russie. Dans le climat actuel où l’excitation est totale face à la nouveauté et aux talents qui fleurissent, saluons le renouveau de la formation à la française, qui a su se régénérer […] Au très haut niveau, le talent ne suffit pas. C’est un préalable. Ce n’est pas toujours le plus talentueux qui arrive au sommet, mais celui qui a montré la plus grande force de caractère dans la difficulté. Le plus acharné, en somme. J’ai été encensé à Bordeaux, au début des années 1990. J’avais des automatismes extraordinaires avec le Danois Jesper Olsen. Tout paraissait facile pour moi. Il m’a fallu un peu de temps, pourtant, pour digérer mon nouveau statut, faire mon trou et m’imposer en équipe de France. On dit que les jeunes d’aujourd’hui seraient plus précoces. Il me semble aussi […] Il n’y aura pas assez de place pour tout le monde au final. Le vivier est large, mais il ne faut pas penser trop vite qu’on écrasera tout sur notre passage. Pour aller loin, Didier Deschamps sait qu’il aura besoin d’une colonne vertébrale forte et expérimentée. On parle beaucoup des jeunes en ce moment, mais Lloris, Koscielny, Varane, Griezmann, Payet, Pogba, Matuidi ou Giroud restent ses tauliers. Ces éléments plus mûrs, essentiels à l’équilibre du groupe, vont chercher à se gérer. On parlera sans doute moins d’eux ces prochains mois parce qu’ils n’incarnent plus la nouveauté. Mais les garanties qu’ils ont apportées constitueront l’ingrédient indispensable dans la volonté de conquête d’un second titre mondial”.

    L’Equipe