Alou Diarra : « West Ham, ça a été un mauvais choix de ma part. C’était un deal entre clubs, un deal entre agents »

    Alou Diarra

    Alou Diarra s’est souvenu de son passage dans le club anglais de West Ham. Une expérience qui est loin de lui laisser le meilleur souvenir de sa carrière. « West Ham, ça a été un mauvais choix de ma part. J’ai essayé de bien faire mais c’était un deal entre clubs, un deal entre agents. J’étais perdant là-dedans. On m’a vendu un peu de rêve sur West Ham. Sam Allardyce (ancien coach de West Ham de 2011 à 2015, ndlr), ça ne sert à rien de lui tirer dessus. Dernièrement, on a vu quel type de personne c’était mais ça ne l’empêche pas d’entrainer un club aujourd’hui. C’est quelqu’un qui a sa personnalité, qui a ses préférences, qui a son style, qui a ses a priori et ses avis très arrêtés je trouve pour un entraineur de haut niveau. Malgré l’expérience qu’il a, ça le limitera dans les choses car quand on est comme ça arrêté sur des idées, qu’on n’a pas envie d’apprendre et qu’on prétend tout connaître… J’ai eu la chance de côtoyer des immenses managers. Ottmar Hitzfeld, Rafael Benitez, Laurent Blanc, Didier Deschamps… J’ai connu vraiment de grands entraineurs. Et quand tu retombes sur Sam Allardyce, c’est un peu une déception et une désillusion car on s’attend à… Vu le style de jeu qu’il pratiquait et qu’il pratique toujours, c’est propre à lui et je ne veux pas critiquer son style de jeu car chaque entraineur a sa philosophie de jeu. Après ça marche ou ça ne marche pas. Pour moi, quelque chose marche quand on gagne des trophées, quand on gagne des choses. Quand on ne gagne pas, finalement c’est que ça ne marche pas ».

    Souvent les joueurs qui sont passés en Angleterre disent que les séances d’entrainement sont vraiment très cool où l’on passe la majorité de son temps à ne rien faire. « Les entrainements, ça dépend des techniciens. À Charlton, j’ai eu des techniciens étrangers. Du coup on travaillait comme on travaille en France. Les techniciens anglais, j’en ai eu un mais je reste un peu dubitatif par rapport à leurs méthodes de travail parce que j’ai l’impression qu’on se consacre vraiment sur le onze de départ et que les remplaçants finalement on s’en fout un petit peu. En cas de blessure, le remplaçant doit vite basculer du côté tranquille, on ne me prend pas la tête, à compétiteur. Je trouve qu’ils sont très mal préparés. À West Ham, l’entraineur était là du jeudi au samedi et du lundi au jeudi il n’était pas là. Il y avait ses adjoints. C’était un mode de fonctionnement qu’il avait imposé au club. J’ai trouvé ça très suffisant de la part d’un technicien car il n’y avait pas de progression. Un style de jeu très arrêté, avec très peu de mise en pratique. Très peu d’échanges. Et une équipe qui se répétait tous les week-ends. Je n’ai pas apprécié mon expérience à West Ham parce qu’il n’y avait plus cet esprit de compétition, de compétitivité et ça même au sein d’un groupe. On savait qui allait jouer avant et ça, ça m’a déplu ».

     

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