Gustavo Poyet : « Par tradition, on a toujours eu des équipes vraiment compactes, qui travaillent beaucoup, font mal, ne vont rien laisser passer »
Lors d’un entretien accordé à l’AFP, Gustavo Poyet explique comment on lui a inculqué la hargne quand il était enfant. Selon lui, sa sélection nationale fait partie des outsiders de cette Coupe du Monde. Mais elle pourra compter sur cette fameuse ‘Garra’. « Je me rappelle mon premier match contre une équipe argentine. Les Argentins venaient une semaine en Uruguay et nous le mois d’après, on était là-bas pour des échanges et mon père (ancien international de basket-ball) m’a dit tout de suite « on ne perd pas contre les Argentins. Ici, il faut gagner. J’avais huit ans, ce sont des choses qui t’accompagnent durant toute ta vie […] On a un problème, on n’est pas très nombreux, 3,5 millions d’habitants et on joue contre des équipes dont le pays peut avoir 100 millions de personnes. On part déjà avec ce handicap, on n’a pas un million de joueurs. Le mois de préparation avant la Coupe du monde est vraiment important. C’est là qu’on devient fort comme groupe, on apprend à se connaître, on devient des amis, ça solidifie l’équipe. Avec toujours comme but de gagner le match qui arrive. Des fois, tu le gagnes avec le ballon, des fois en défendant, des fois avec la « garra » » […] On a une nouvelle génération qui arrive, qui joue un football un peu plus européen avec les milieux Federico Valverde (La Corogne), Rodrigo Bentancur (Juventus). Par tradition, on a toujours eu des équipes vraiment compactes, qui travaillent beaucoup, font mal, ne vont rien laisser passer. Et il y a les joueurs, devant, qui font la différence. C’est toujours pareil: « Solide, costaud, Forlan, Suarez, Cavani… ». « Solide, costaud, Francescoli et tout ça… » Pour faire le mix, c’est un problème pour l’entraîneur parce qu’il ne faut pas perdre la « garra » ».