Jocelyn Gourvennec : « Les Uruguayens n’ont pas joué à un niveau technique suffisant pour inquiéter les Bleus »
Jocelyn Gourvennec a donné son avis sur ce qui a fait la différence entre la France est l’Uruguay lors du quart de finale. « C’était vraiment une opposition de styles. L’Uruguay, qui joue en losange, au milieu, en 4-3-1-2, laisse beaucoup d’espaces, dans les sorties de balles, sur les côtés, ce que les Bleus ont bien fait. Peut-être encore mieux en deuxième mi-temps. Je pense que Didier a dû corriger ça à la mi-temps. Après, les Uruguayens se regroupent très vite et bien, ils défendent très bien ensemble. Ce qui nous a peut-être manqué, c’est de jouer plus rapidement sur les récupérations de balles, avant que les Uruguayens ne se replacent. J’ai trouvé aussi qu’il y avait une différence sur le plan technique. Les Uruguayens n’ont quasiment jamais eu de séquences de passes pour aller jusqu’au but de Lloris. Toute la fin, ça a été beaucoup de jeu direct. Je pense que la différence s’est faite là aussi. Les Uruguayens n’ont pas joué à un niveau technique suffisant pour inquiéter les Bleus, qui ont plutôt bien défendu ».
Face à un adversaire réputé coriace, le match ne s’annonçait pas des plus simples. Seulement la France a su prendre le dessus sur le plan psychologique. « Le deuxième but n’est pas anecdotique. Les Bleus ont été efficaces dans la phase de poule, mais en cherchant un peu leur jeu, en étant laborieux. Le match de l’Argentine, où ils ont été brillants, avec cette capacité à rebondir pendant le match, les a libérés sur le plan psychologique. Face à l’Uruguay, on a vu, dans un combat, une équipe ne pas s’énerver. Je les ai trouvé sûrs d’eux, mais pas trop, justement. J’ai eu un peu peur à 20, 25 minutes de la fin, quand les Uruguayens ont commencé à mettre le feu, qu’on tombe dans le panneau. Et au contraire, les joueurs ne sont pas entrés dans leur jeu, c’est plutôt bon signe ».