Pierre Hurmic (président du groupe écologiste) : “Alain Juppé reconnaît qu’on n’a pas toutes les cartes en main”

    Alain Juppé
    Photo Dorian Malvesin

    Suite au report du vote de Bordeaux Métrople, un opposant du maire Alain Juppé, Pierre Hurmic, président du groupe écologiste, est intervenu au sujet de cette situation et du potentiel rachat des américains. “Alain Juppé reconnaît qu’on n’a pas toutes les cartes en main. Cela signifie qu’il a changé d’avis depuis le dernier conseil municipal, où il était extrêmement serein. Il prévoyait que le vote serait maintenu même si le rapport de la DNCG n’était pas arrivé d’ici là. Il a fini par réaliser que, en l’état, on ne pouvait pas se prononcer. C’est une bonne décision. Il va falloir que je prépare une batterie de questions pour M. DaGrosa. Qu’il nous explique, déjà, comment il compte s’y prendre pour réaliser un peu moins de 10 M€ de bénéfices dès la première année avec une équipe qui a mal débuté son Championnat. Concernant les lettres d’intention, pourquoi King Street n’a pas signé le même engagement que la Dynamie ou GACP ? C’est une filiale de King Street, LGP Investments, qui a signé cette lettre. Pour moi, au même titre que la Dynamie, ce sont des garanties complètement bidon. L’une a 1 € de capital, l’autre 12 500 €. Ils sont uniquement là pour colorer le dossier, ce ne sont pas des structures solides”.

     

    Il a ensuite donné son avis sur les chances d’aboutissement de ce projet, qui concerne désormais bien plus u’un club de football. “Là où il y a un changement de stratégie de M. Juppé, c’est que, jusqu’à maintenant, il considérait que la seule chose qui nous préoccupait, c’étaient les garanties. Il est convaincu qu’elles sont solides mais se pose désormais la question de la viabilité du projet. C’est un changement de pied total. Si le vote avait eu lieu aujourd’hui, ça serait passé, il y aurait eu une majorité écrasante mais il ne veut pas passer en force. Il aurait endossé une lourde responsabilité s’il avait fait passer ce vote sans fournir les informations nécessaires aux élus”.

    L’Equipe et Sud Ouest