Yannick Stopyra : « La taille, je m’en fous royalement car le meilleur joueur que l’on a eu aux Girondins, c’est Alain Giresse »

    Yannick Stopyra

     

    Le responsable du recrutement du centre de formation des Girondins de Bordeaux, Yannick Stopyra, s’est exprimé sur l’affaire du fichage ethnique du PSG. Il a bien entendu confirmé qu’il ne donnait aucune importance aux origines des joueurs qu’il recrutait chez les jeunes.

    « Déjà, quand vous regardez les effectifs, il n’y a pas de sélection au niveau de la couleur. Il y a de tout. Sur les documents que j’ai pu voir, on parle de l’origine, je ne savais pas que cela se faisait. Ce qui me gène un petit peu, c’est qu’on se pose la question qu’il faut plus de Blancs, plus de Noirs, plus de Maghrébins ou plus d’Asiatiques. Rien que cette idée, ça va à l’encontre de l’essence même du sélectionneur. Pourquoi ? Parce que vous prenez les meilleurs sur des critères sportifs. Il y en a quatre qui m’intéressent. Le premier, c’est le football et l’intelligence de jeu. Le deuxième, c’est le côté athlétique. Je pense qu’il faut une vitesse mais la taille, je m’en fous royalement car le meilleur joueur que l’on a eu aux Girondins, c’est Alain Giresse (1,63 m) et le meilleur joueur mondial actuel, c’est Messi (1,69 m). Le troisième, c’est le côté mental. Par rapport à notre époque, il y a de gros défauts sur ce point, liés à l’évolution du jeune. C’est la génération « zapping », ils veulent tout, tout de suite. On n’est pas content de certains comportements, on leur fait la morale, ils disent oui, ils sont sincères mais dix minutes après, ils ont zappé, ils passent à autre chose et font la connerie. Le quatrième et dernier aspect, c’est le côté scolaire. Pour nous, c’est important. Là oui, effectivement, un garçon qui est en difficulté scolaire, on l’accepte avec des notes très mauvaises. Mais le problème vient quand il manque de respect aux professeurs, quand il n’a pas l’attitude. Et ce mauvais élève, il peut être de n’importe quelle ethnie ».

    Interview à retrouver intégralement sur le site de l’AFP