Ricardo : “À mon pire ennemi, je ne souhaiterais pas de connaître cet accident”
Ricardo est revenu aux Girondins après son départ de Bordeaux en 2007 soit onze ans après. Pendant ces onze années, il a parcouru du chemin mais a également un AVC en 2011 qui a changé sa vie. Il estime malgré tout que ça n’a pas vraiment changé le personnage dans le fond. “Pas complètement, mais forcément. Même à mon pire ennemi, je ne souhaiterais pas de connaître cet accident. Quand on reste deux ans au lit, ou du moins sans pouvoir beaucoup se déplacer, on a le temps de réfléchir. Je ne sais pas si je suis meilleur, mais je suis différent. Je suis plus posé, plus calme. Je sais que pour rien, ça peut arriver à nouveau. Quand je suis revenu comme entraîneur, en 2015 à Botafogo, je ne m’y attendais pas du tout. J’ai des séquelles aujourd’hui, on le voit quand je marche. Mais à l’époque, j’avais aussi des difficultés à parler, même en Portugais. Avec le sang dans le cerveau, on perd du vocabulaire. Le président m’a appelé pour une réunion. Je lui ai demandé: « vous êtes sûr ? ». On a gagné le titre de D2, ensuite je suis parti à Sao Paulo. Aujourd’hui, je fais beaucoup plus attention aux autres […] J’ai eu de la chance de trouver des gens très bons, au Brésil : chirurgiens, kinés, qui m’ont aidé pendant trois ou quatre ans. Et là, je me suis rendu compte que nous sommes tous dépendant de l’autre. Dans un club de football, c’est pareil. Si je suis là, c’est car une très bonne équipe m’a aidé”.