Eric Bédouet : « Il ne faut pas avoir peur de jouer long, Paris joue souvent long, ça n’empêche pas d’être une grande équipe »

    Ricardo et Eric Bédouet

     

    Les attaquants des Girondins de Bordeaux jouent souvent dos au but, car ils viennent chercher le ballon. Eric Bédouet, en conférence de presse et des suites de cette remarque, a expliqué que « même dans des situations comme ça, on a vu dans les matches précédents qu’on était capables de se retourner et d’accélérer à fond, qu’on avait cette qualité-là. Ça il faut le faire. On l’a et on n’a pas perdu ça en 10 ou 15 jours. On a cette possibilité là mais moi je dis qu’il faut un petit supplément d’âme, un supplément d’agressivité, de provocation… Dans le dernier tiers du terrain, c’est ce qu’il faut faire, il faut avoir ça, il faut avoir ce côté-là. La différence entre les attaquants et les défenseurs, c’est ça, c’est la provocation. On l’a un petit peu moins eu. Il faut être moins lisible. C’est de tenter des choses, provoquer, pousser et après ça se débride. Le jeu se débride. C’est ça, il faut provoquer quelque chose. Même si des situations peuvent être jouées de manière très basique, à un moment donné, il faut que la différence se fasse. On a les joueurs pour faire ça et c’est ça qui est dommage ».

     

    Résultat, les joueurs sont prévisibles, et on a l’impression qu’ils récitent chacun une partition de leur côté : « Ça donne cette impression-là, mais ça ne l’est pas. Il ne faut pas le croire, ce n’est pas facile, mais ça donne cette impression. C’est pour ça que quand on dit un peu de provocation, c’est un peu de folie. Il faut un grain de folie. Ça peut être n’importe quoi, déclencher par un tacle de récupération, une accélération, un dribble et ça y est, c’est parti. Ça part comme ça, donc il faut faire ça ».

     

    Il y a aussi ce problème de profondeur, que personne ne donne au jeu. « Il faut avoir des appels. Je trouve qu’on n’a pas eu beaucoup d’appels dans la profondeur. On a toujours peur dans notre équipe – c’est marrant parce qu’on a eu peut-être des prédécesseurs qui jouaient court – mais on a toujours eu, pas la hantise de jouer long, mais en pensant que ce n’est pas bien jouer alors que c’est très bien. Le PSG joue long de temps en temps, et joue même souvent long, et ça n’empêche pas d’être une grande équipe. Il ne faut pas avoir peur de ça, surtout qu’on a cette qualité-là. On peut le faire, on peut l’utiliser et je trouve qu’on ne le fait pas assez […] La profondeur, c’est curieux, parce que ce n’est pas le plus difficile à jouer. Je ne sais pas, ce sont des réflexes que l’on a de jouer court, mais il y a des moments où il faut jouer long, il faut changer de rythme, il faut accélérer […] Si on a peur de ne pas recevoir le ballon ? Il y a ça aussi qui rentre en ligne de compte. Il faut des fois faire trois, quatre, cinq appels pour recevoir un bon ballon. C’est comme ça et on est tous passés par là. Mais je pense qu’on devrait utiliser plus cette possibilité-là. On a vraiment cette possibilité de faire mal en faisant ça ».

    Retranscription Girondins4Ever

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