Léonard Specht : “Ce petit quelque chose, il n’était pas là. On était presque au sommet de l’Europe”

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    A l’occasion d’une interview qu’il nous a accordée, Léonard Specht s’est souvenu de son passage aux Girondins de Bordeaux.

    “Trois titres, deux coupes… Une demi-finale de Coupe d’Europe. C’était une grande, grande période. Grande équipe, grand club, grand entraîneur… Et surtout une région extraordinaire. On s’est, avec toute la famille, bien adapté. Les enfants se sont fait des amis, nous aussi, des amis qu’on a d’ailleurs toujours. De vrais amis, aussi bien au niveau du foot, que d’autres personnes. Il y a des gens que je revois encore régulièrement comme Bernard Lacombe, René Girard, Alain Giresse, Patrick Battiston, Marius Trésor, Jean Tigana… Tous ces gens, je les ai régulièrement au téléphone, je les vois régulièrement. Ce sont des liens pour la vie, des liens importants […] Le plus beau des titres avec Bordeaux ? Le premier titre avec Strasbourg est important pour moi, mais ce serait le premier de Bordeaux. Le premier de Bordeaux était trop fort aussi parce que c’était le premier de Bordeaux en 1995 ! On a fêté ça pendant plusieurs jours et même plusieurs nuits (rires). Ce n’était pas dans nos habitudes, on avait plus l’habitude d’être relativement professionnels. C’était une génération de joueurs qui étaient de grands passionnés, on faisait tout pour le foot. Notre vie, c’était le foot, mais là, on a un peu fêté, plus que d’habitude…”.

    Puis il se souvint de cette demi-finale de Coupe d’Europe perdue face à Juventus.

    “Je pense qu’il ne manquait pas grand-chose. Pour la gagner, mais ce petit quelque chose, il n’était pas là. On était presque au sommet de l’Europe, et on ne l’a pas franchi. Peut-être que les français n’étaient pas aussi gagneurs, un peu plus tueurs, comme l’auraient peut-être dû l’être. Peut-être que dix ans après, on aurait gagné… La Juve était la meilleure équipe de très loin, mais au match aller on avait fait un petit peu un complexe de je ne sais pas quoi… Le match retour, on a joué sur notre valeur et on les a quand même bousculés”.