Jean-Marc Furlan : « Quand on arrive à 17 ans à signer un contrat pro, c’est que tu es un talent exceptionnel »
Jean-Marc Furlan a cotoyé Paul Bernardoni lorsqu’il était entraineur de Troyes et c’est lui qui lui a fait signer son premier contrat pro. Il se souvient de ce garçon talentueux qu’il a eu sous ses ordres.
« C’est un garçon délicieux, charmant. Je l’ai connu gamin puisque je l’ai fait débuter en pro, avec un talent très impressionnant. C’était un garçon de 16 ans, qui habitait la région parisienne, et plutôt que d’aller à Paris, à Rennes, ou dans les grands clubs, il était venu à Troyes et il a débuté très jeune avec moi […] Les raisons pour lui proposer un premier contrat pro ? Son talent, tout simplement. Quand on arrive à 17 ans à signer un contrat pro, c’est que tu es un talent exceptionnel. Il est vraiment fait pour être gardien, il a toutes les qualités psychologiques, mentales, pour jouer dans les buts. Ça a été un peu vite quand il a signé aux Girondins. Mais il a su rebondir derrière et s’il a su le faire, c’est parce que justement il a beaucoup de caractère et de talent pour jouer à ce poste […] Ce serait très prétentieux de dire qu’on savait que ça allait se passer comme ça pour lui… Ce que je savais c’est que lui a effectivement le talent de base, les qualités spécifiques de gardien de but, qui lui permettent de jouer au haut niveau. Sincèrement, tu ne fais pas jouer un mec à 17 ans en Ligue 1 si ce n’est pas le cas. En plus, je suis un mec qui aime bien avoir un gardien qui a 28-30 ans, qui a 400 matches derrière lui, parce que tu te dis que tu es plus en sécurité. Quand j’avais fait ça, j’avais dit à la presse troyenne que je faisais tout l’inverse de ce que je préconise et que j’ai dans les tripes. Mais tout simplement parce que Paul montrait les qualités et là, tu ne fermes pas les yeux, tu dis oui et tu y vas… Pour faire jouer un gardien de but de 17 ans qui n’a que des matches en CFA, bon, il faut quand même avoir du courage et de la volonté ».