Florian Brunet : « Dans tous ces gens qui sont recrutés avec des beaux CV, on commence à être fatigué par les Ultras… On vous freine parce que le rectangle vert doit rester central »

    Florian Brunet s’est exprimé sur toutes les démarches en termes de merchandising, de recrutement à différents pôles du club. Pour le représentant des Ultramarines, il y a un vrai danger de se concentrer sur cela plutôt que sur le sportif et le terrain, même s’il comprend que ces secteurs doivent être développés.

    « Développer ce qu’il y a autour du football… Sur ça, on est là pour mettre un bémol à ça parce que c’est un vrai danger. Le vrai danger c’est d’oublier que le match est central dans la soirée et ça, c’est un vrai débat […]  Je trouve qu’il y a un excellente exemple qui est symptomatique des dérives potentielles. Là, on a un vrai rôle parce qu’il y a un vrai danger. Regardez ce qui se passe avec le Racing à Paris, en rugby. Il y a tout un tas d’animations avant, à la mi-temps, à la fin du match. C’est incroyable. Au final, le match en devient presque secondaire. Aux Girondins, les américains veulent développer le merchandising, le développement commercial autour du club ; ils ont raison, il faut le faire. Et pour cela, ils ont recruté les meilleurs à tous les postes. Longuépée, Thiodet et d’autres gars qui ont de très belles cartes de visite, très peu de culture Girondins, pas beaucoup de culture foot, tribunes… Mais ils ont une belle carte de visite. Et leur job c’est le développement commercial. Là, attention. Il ne faut jamais oublier que le moteur c’est le foot. Et quand on vient me dire qu’il faut que le stade soit le lieu de rencontres des entreprises, et que les entreprises viennent y faire du business… Là, il y a vrai danger, quand j’entends ça je bondis. Quand on me dit que les gens ne viennent pas à 40€ mais qu’ils viennent à 100€… Ça, ces principes marchent pour les montres de luxe. Mais pas dans le foot… Ça veut dire qu’on va développer plein de choses qui feront qu’on pourra vendre 100€… […] J’ai rencontré Zizou lundi dernier, il m’a dit plein de choses extraordinaires. Il m’a surtout dit une chose… Il m’a dit qu’à Bordeaux, quand il y a du foot, les gens viennent au stade. Et nous, notre job, c’est de rappeler ça. Déjà, dans tous ces gens qui sont recrutés avec des beaux CV, on commence à être fatigué par les Ultras : ‘on voudrait faire plein de trucs, mais les Ultras nous freinent sur tout’. Oui, on vous freine, parce que le rectangle vert, ça doit rester central. On ne veut pas des gens qui viennent pour avant, la mi-temps, pour après, pour signer des contrats. On veut des gens qui viennent pour le terrain et par passion. Pas quelque chose de surfait, superficiel ».

    GA, via RIG

    Retranscription Girondins4Ever