Willy Sagnol : « L’institution n’est pas assez forte. Aujourd’hui, la plus grosse amende que tu peux mettre à un joueur c’est une semaine de salaire »
L’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux avait déjà eu ses propos, expliquant qu’à l’époque Jean-Louis Triaud lui avait expliqué qu’il était difficile de sanctionner des joueurs bordelais sortant du rang. Dans un thème plus général, Willy Sagnol a réitéré ses propos, en expliquant avec plus de précision ce qu’un club pouvait faire légalement en terme de sanction financière.
« La grosse problématique des clubs français – je ne parle pas des clubs de la seconde partie de tableau – ceux qui peuvent nous représenter en Europe, Marseille, Lyon, Paris, Saint-Etienne, Bordeaux, c’est que mis à part peut-être Lyon, c’est que l’institution club n’est pas assez forte. On privilégie toujours le joueur à l’institution club. Au bout d’un moment, quand tu as des jeunes joueurs qui arrivent ou des joueurs de l’étranger, et qu’ils voient ça, ils se mettent au diapason. Aujourd’hui, les clubs français, pour des motifs économiques, vont toujours se dire que le joueur c’est leur valeur marchande, leur capital, donc ‘on y fait attention, on ne peut pas trop leur taper dessus s’il fit des boulettes’. Je pense que le calcul n’est pas bon… En faisant ça, le joueur va continuer à faire ce qu’il veut, ceux qui arrivent ils vont faire ce qu’ils veulent, et au bout d’un moment c’est une pseudo anarchie. Les jeunes du centre de formation, dans le club, quand ils voient ça… Eux, ils s’entendent dire par les directeurs de centre que s’ils font une boulette, ils sont virés. Et une fois qu’ils arrivent en haut, qu’ils voient ce qui se passe, bah ils font pareil… C’est ça notre problématique […] Des amendes pour des retard ? Attention, il y a un code du travail… Et un règlement intérieur ne prévaut pas sur le code du travail. Aujourd’hui, la plus grosse amende que tu peux mettre à un joueur c’est une semaine de salaire ».