Laurent Calippe : « Nous, on est en bas de la pyramide, on est des besogneux. On va sur la route, on voit entre 200 et 250 matches par an, on a des vies de famille un peu atypiques »
Pour LeeroSportNews, Laurent Calippe, ex-recruteur des Girondins de Bordeaux, a fait part du contenu de son travail, ainsi que du processus de décision lors du mercato (d’hiver) par exemple.
« Il y a des étapes oui, et comme dans toutes les entreprises il y a des hiérarchies aussi. Nous, on est en bas de la pyramide, on est des besogneux. On va sur la route, on voit entre 200 et 250 matches par an, on a des vies de famille un peu atypiques. Nous, les week-ends, les repas en famille, c’est un peu difficile parce qu’on part le jeudi et on revient le mardi, et s’il n’y a pas de Coupes dans la semaine… On commence à voir les groupes qui se forment au mois de juillet, et on n’est pas en vacances à ce moment-là parce qu’il y a les entraînements qui reprennent, les matches amicaux… On est déjà là pour piocher peut-être un joueur qui ne fera pas partie du groupe, etc. Ensuite, on va commencer à voir les matches de L1, L2, National, avec nos collègues dans le club. On voit ça jusqu’en octobre pour essayer d’avoir vu tout le championnat français, quand on était trois ou quatre en France (Paul Marchioni, Thierry Bonalaire et Eric Guérit). Tout ceci pour faire un premier bilan début novembre avec des listes que nous demande notre directeur sportif. On donne environ cinq joueurs au poste, comme ça ça nous permet d’être avec des marges de progression. A ce moment-là, on connait les besoins de notre coach parce que c’est lui le chef d’orchestre. On va croiser nos visions et nos matches. Je vais aller voir les matches de Guérit, lui les miens, jusqu’à la trêve. Puis on a à ce moment-là encore une discussion avec notre directeur sportif, on partage l’information avec lui. On donne une short-list de trois au poste avec nos préférences. Le directeur sportif aura une liste à proposer au coach, le coach décide d’une liste, et il remonte ça au Président afin de savoir si financièrement ils peuvent le faire ou non ».