Baptiste Lecaplain : « Cette période a été dure. Je me souviens avoir été à Troyes, et je savais que le couperet n’était pas loin. Nicolas De Tavernost m’avait dit que s’ils perdaient, c’était mort… »
Baptiste Lecaplain s’est de nouveau exprimé sur Gustavo Poyet, lui reconnaissant une bonne seconde partie de saison avec les Girondins de Bordeaux, mais avec cependant des circonstances atténuantes à cette réussite sportive.
« Gustavo Poyet, le problème, c’est qu’en vrai, la remontée qu’il a faite avec les Girondins est à souligner. On était à la cave. Un de mes pires souvenirs en tant que supporter c’est d’aller à Granville, à côté de chez moi. J’arrive dans le stade, plein de gens me connaissaient parce que je suis de la région et que je suis supporter des Girondins. Tu te fais taper 2-1 par Granville en Coupe… J’étais proche de Jocelyn Gourvennec, je suis très proche d’Eric Blahic, avec qui j’étais en vacances cet été. Quand tu es ami avec des gens qui sont sur le banc des Girondins, et que tu les vois dans une situation pas cool, tu as la banderole des Ultras… On n’était pas d’accord sur Gourvennec, mais on peut arriver à parler et échanger et supporter un club, même si on n’est pas en phase avec lui qui est sur le banc. Mais être à Granville, les voir pommés, et avoir des textos de Nicolas De Tavernost qui me demandait un bilan du match… C’était un moment catastrophique. ‘Bon, voilà, on a perdu 2-1… Tu es obligé d’être franc et en même temps défendre les gens que tu aimes bien’. Cette période a été dure. Je me souviens avoir été à Troyes, et je savais que le couperet n’était pas loin. Nicolas De Tavernost m’avait dit que s’ils perdaient, c’était mort… Tu arrives au stade, tu ne les vois pas bien, il y avait Paul qui venait d’arriver… On gagne ce match, et on perd contre Caen dans les conditions catastrophiques que l’on connait. Ça, ce sont des moments charnière dans la vie d’un club, qui m’ont vraiment marqué et attristé. Quand tu vois des amis à toi se faire virer, partir, c’est chaud… Poyet qui arrive derrière et qui fait remonter le club, c’était inespéré parce qu’on a vécu une fin de saison vraiment cool. Poyet n’a cependant rien révolutionné du tout dans son système ou autre. Au mercato d’hiver Pablo revient de prêt, il y a Koundé qui explose. On passe de Toulalan-Jovanovic à Pablo-Koundé… On récupère Soualiho Meïté qui a fait six excellents mois et avec Lerager c’était très costaud. Et surtout on avait Braithwaite devant, enfin un attaquant d’expérience, qui a amené énormément de choses. Il a eu cinq recrues dès son arrivée, donc c’est pour ça que pour moi, Poyet n’a pas changé la face du monde des Girondins. Les joueurs l’aimaient bien, mais moi je sais ce qui s’est passé en coulisses, et voilà… Très clairement, le gars n’est pas honnête ».