Franck Signorino : “C’est une nouvelle direction qui arrive, avec des convictions qui cassent un peu avec l’aspect un peu feutré qu’a toujours montré Bordeaux”
Avant la rencontre entre le Stade de Reims et les Girondins de Bordeaux samedi, Franck Signorino, pour Girondins4Ever, a donné l’image actuelle qu’il avait du club au scapulaire.
“C’est un club qui est difficile à cerner. Effectivement, cette année, il a été racheté par un actionnaire étranger. Il y a un nouveau stade maintenant, le Matmut, et ça, ça change avec l’aspect historique du club, de la ville. C’est un peu comme beaucoup de clubs du championnat de Ligue 1, ils s’internationalisent, ils se tournent vers l’extérieur et du coup, ça perd un peu de son identité. Même si le stade Chaban Delmas était un stade atypique, avec les vestiaires qui étaient un peu loin (rires). A la mi-temps, le temps qu’on arrive dans les vestiaires, il fallait déjà retourner sur le terrain. J’aimais bien y jouer. Après, c’est vrai que le Matmut, c’est un stade qui est beaucoup plus fonctionnel. Pour la vie économique, la vie sociale, c’est vrai que c’est plus simple d’accès et pour créer des événements. Mais c’est vrai aussi que ça a perdu un peu de son charme. Ils sont sur un modèle de stade neuf, comme à Reims, Nice… Les stades sont un peu faits dans le même moule, ils se ressemblent un peu tous, ça perd l’aspect identitaire, régional, historique. Après, en ce qui concerne la politique sportive, il y a actuellement beaucoup d’étrangers. Même si Bordeaux a toujours eu de nombreux internationaux dans son équipe, mais là, ils sont en majorité. Maintenant, c’est une nouvelle direction qui arrive, avec des convictions qui cassent un peu avec l’aspect un peu feutré qu’a toujours montré Bordeaux. C’était un club qui était souvent en haut de tableau mais qui n’était jamais réellement en crise. C’était un grand club de France, mais où les crises étaient toujours réglées en interne, il n’y avait pas trop de débordements dans la presse. C’était feutré. Maintenant est-ce que ça va rester dans la même direction, l’avenir nous le dira. La vision que j’ai est de savoir si maintenant que ce sont des propriétaires qui misent, un peu comme le fait Lille, même Reims ou Monaco, sur des jeunes joueurs étrangers, de la filière portugaise, brésilienne, et les revendre avec des plus-values pour l’aspect économique. Ce n’est peut-être pas le cas, je ne connais pas bien l’effectif, mais vu de l’extérieur, c’est peut être ce modèle-là qui est privilégié maintenant”.
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