Alain Giresse : “Je revendique que je suis né dans ce club, j’ai marqué dans ce club comme aucun joueur n’a marqué encore. Tout ça, ça me donne le droit de l’aimer encore plus fort”

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    Pour Girondins4Ever, Alain Giresse s’est exprimé sur sa rencontre avec Joe DaGrosa à Paris. L’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux avait été invité pour parler du club, et pensait que cela allait déboucher vers un rôle d’Ambassadeur ou de représentation. Non pas que “Gigi” le réclame, mais il pensait réellement que cette visite allait aller au-delà d’une simple rencontre.

    “Non, je n’ai pas eu de contact depuis cette rencontre. J’ai été invité pour Bordeaux-Paris, j’y suis venu parce que je voulais voir comment ça se passait. C’est un côté où je suis tout à fait à l’aise, je ne suis pas en train d’évoquer le club par rapport à une possibilité de fonction au club, je ne suis pas du tout là-dedans. Florian Brunet, et j’en parlais dimanche avec lui, il me dit : ‘de toute façon, ce poste, vous l’avez déjà’. Je lui dis ‘pardon ?’. Il me répond ‘oui, vous êtes emblématique’. Ah, pardon (rires), okay, d’accord (rires). Ce poste, je ne le revendique pas, il est évoqué de par mon histoire, mon vécu, aux Girondins. J’ai quand même un œil sur le club, je suis marqué, je suis du pays. Je me dis que je veux suivre ça, parce que je suis attaché à ce club, son histoire, et tout ce qu’il représente, ce qu’il peut apporter : ce qu’il est. Après, quand on me fait venir à Paris pour me demander ce qu’est ce club, et que ça ne débouche sur rien… Je me demande pourquoi ils m’ont fait venir à Paris, je trouve ça limite, déplacé. C’est limite de me faire venir à Paris pour ne rien faire. Je ne revendique rien attention ! Le club m’invite quand il y a des manifestations etc, mais je ne m’y sens pas, je ne m’y sens pas. Je n’arrive pas à me ressentir dans le club tel qu’il était… J’ai du mal à m’y positionner. Alors, je regarde les matches, je suis venu pour Bordeaux-Paris et j’ai été bien reçu, correctement. C’est bizarre, j’ai un sentiment de mal-être, de malaise, par rapport à ce club. Des fois, je me dis, ‘tu es sûr que tu as joué là-bas ?’. Voilà… Je le fais avec un peu de réserve, parce que je me dis ‘tu te prends pour qui pour revendiquer quoi que ce soit ?’. Je me méfie, il y en a tellement qui veulent tout d’un coup revendiquer je ne sais quoi… Moi, je revendique que je suis né dans ce club, j’ai marqué dans ce club comme aucun joueur n’a marqué encore. Tout ça, ça me donne le droit de l’aimer encore plus fort, d’avoir une sensibilité. Mais comme d’autres ! Parce que je discute avec des anciens, et plus particulièrement avec des anciens qui sont encore de la région. Parce qu’il y les anciens de ma génération qui n’étaient pas tous de la région, qui restent sensibles aux Girondins par rapport à ce qu’ils ont vécu, mais il y a aussi des personnes qui ont marqué le club et qui sont de la région. Alors, on a cette double appartenance, c’est-à-dire d’être du cru, et d’avoir porté le maillot du club, de notre région”.