Daniel Riolo : “Ici, on les a soutenus les Ultramarines quand il y a eu ces problèmes au début du rachat, on leur a donné la parole”

Daniel Riolo, sur le sujet des supporters, a parlé de crainte de ses derniers, comme aux Girondins de Bordeaux, au niveau de la forme de ces nouveaux investisseurs. « C’est le changement de nature du football qui inquiète. Ici, on les a soutenus les Ultramarines quand il y a eu ces problèmes au début du rachat, on leur a donné la parole. Le seul truc, c’est qu’est-ce que tu peux faire ? Malheureusement… Parce qu’ils ont raison sur le fond. Quand M6 vend, si ce n’est pas eux qui viennent (KS et GACP), le club, il est mort. Et les supporters, ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent… C’est grossomodo pareil que si M6 était resté en faisant vivoter le truc. Les investisseurs, ils sont tous venus pour les droits télé. Le problème, c’est que tu n’as plus un entrepreneur ou un investisseur français qui veut venir dans un club, si tenté que le français fera forcément mieux que le fonds d’investissement américain ».
Le journaliste et éditorialiste a donné son ressenti également sur lees derniers soucis rencontrés en France, avec les supporters. Il explique notamment que tous ces soucis, enfin dans leur majorité, viennent de conflits avec les directions. « J’ai toujours défendu l’idée que les supporters pouvaient être assimilés à un syndicat dans un club, à partir du moment où tu vends l’idée qu’un club est géré comme une entreprise. Donc pourquoi pas un contre-pouvoir. Maintenant, il faut voir si la volonté de dialogue existe. Aujourd’hui, quand on lit à quel point les banderoles sont toujours plus violentes à l’égard de la Ligue, alors qu’elle n’a jamais été autant dans le dialogue… […] C’est une minorité, peut-être mais elle agit tellement fort, elle s’exprime avec une telle violence en ce moment, qu’elle est en train de paralyser le football, de faire peur à d’éventuelles personnes qui voudraient reprendre les clubs. Mais en même temps, ces personnes qui reprennent les clubs, les supporters ne les aiment pas et très souvent à juste titre […] Lyon, c’est une volonté de pouvoir, de virer un joueur (Marcelo). Red Star, c’est hors foot, c’est contestation du pouvoir. Toulouse, c’est une frustration vis-à-vis du pouvoir. Et Saint-Etienne c’est une rébellion, une rupture avec le pouvoir. Certaines revendications des supporters sont souvent justifiées par rapport à certains dirigeants et ce qu’ils sont en train de faire de leur club, par rapport à la Ligue un peu moins, surtout en ce moment. Il n’y a pas trop de discernement dans la contestation ».