Nicolas Hourcade : “S’il n’y a pas beaucoup de monde aujourd’hui dans le stade à Toulouse ou Bordeaux, c’est fondamentalement parce que c’est dur d’être fier des clubs qui sont dans des périodes difficiles”

Nicolas Hourcade, sociologue spécialiste des supporters, est revenu sur les derniers propos de Didier Quillot sur les supporters, qui avaient tendance à tout mélanger.
« Il y a des problèmes à distinguer dans tous les problèmes qu’on a eus ces dernières semaines. Il y a trois grands problèmes. D’abord les fumigènes, qui dure depuis des années, qui est fort en ce moment mais qui n’est pas nouveau. Il y a un deuxième problème c’est celui du conflit entre un club et ses supporters. Là non plus ce n’est pas nouveau, mais actuellement comme il y a conjoncturellement plusieurs cas locaux, ça se transparaît plus. Et le troisième problème ce sont les incidents physiques, le problème le plus grave. Mais il ne faut pas tout amalgamer, les problèmes ne sont pas les mêmes et appellent des réponses différentes ».
Nicolas Hourcade a ensuite parlé des Girondins de Bordeaux et sur l’importance du terrain, avant toute autre chose.
« Parler du terrain, c’est essentiel. C’est ce que disent les supporters à Bordeaux aujourd’hui. Une de leurs principales revendications est que le projet soit un vrai projet sportif et pas un projet simplement marketing. Tout le monde est d’accord sur le fait que le terrain soit essentiel, mais tout le monde est d’accord aussi pour dire que le terrain ne suffit pas. On voit bien qu’aujourd’hui, beaucoup de gens vont dans les stades aussi pour l’ambiance. Les deux, terrain et tribunes, sont essentiels. Quand Didier Quillot a laissé entendre que les tensions actuelles autour des supporters faisaient baisser les affluences, je ne crois pas. S’il n’y a pas beaucoup de monde aujourd’hui dans le stade à Toulouse ou Bordeaux, c’est fondamentalement parce que c’est dur d’être fier des clubs qui sont dans des périodes difficiles ».