Cinq ans après, Willy Sagnol est revenu sur ses déclarations lorsqu’il était entraîneur des Girondins de Bordeaux, sur le joueur “typique africain”. Il vécut à titre personnel un calvaire pendant longtemps, mais a toujours pu compter sur le soutien de son vestiaire.

« Je l’ai vécu… Ça a été un drame. Un drame personnel pendant deux ans. J’étais invivable, même à la maison, avec ma femme, mes gamins… Avec tout le monde, j’étais invivable […] Si j’ai toujours senti un soutien de l’institution bordelaise ? Des joueurs oui. Des joueurs très clairement. Les joueurs me côtoyaient au quotidien… Même avec certains, on peut parler de Cheick… Avec Cheick on est devenus très proches, par le biais de nos enfants aussi qui sont devenus les meilleurs copains du monde. On a gardé une belle relation. La façon dont le vestiaire a montré quelques jours plus tard notamment, dans ce match à Lens, son soutien, ça m’a beaucoup marqué. Ça m’a beaucoup aidé. Après, ça a été une période très, très difficile […] Là, quand j’en parle, ça me fait revenir à ce moment-là et je ne veux surtout pas y revenir, parce que ce n’est pas moi. Les gens qui me connaissent savent qui je suis, ceux qui ne me connaissent pas peuvent penser ce qu’ils veulent… Les Pape Diouf qui appelaient à la grève générale, il peut penser ce qu’il veut, je n’en ai rien à foutre parce qu’il ne me connait pas. Quand on ne connait pas quelqu’un, on n’en parle pas. Ça a été un poids pendant très longtemps ».

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Retranscription Girondins4Ever

La décla : « L’avantage du joueur typique africain, c’est qu’il n’est pas cher quand on le prend, qu’il est prêt au combat, qualifié de puissant sur un terrain. Mais le foot, ce n’est pas que ça. C’est aussi de la technique, de l’intelligence, de la discipline. Donc il faut de tout, il faut des nordiques aussi. C’est bien les nordiques, une bonne mentalité (sourire). C’est un mélange une équipe de foot, c’est comme la vie, comme la France, c’est un mélange ».