Franck Signorino : “C’est tout à son honneur justement d’être parti sans demander son reste”

    Franck Signorino a côtoyé l’ancien capitaine des Girondins de Bordeaux Jérémy Toulalan, à Nantes, lors d’une saison. A son départ des Girondins de Bordeaux en janvier 2018, pour suivre Jocelyn Gourvennec qui l’avait fait venir, l’ancien latéral expliquait que ce geste ne l’étonnait pas. Il s’en est expliqué aujourd’hui pour Girondins4Ever.

    “Jérémy, je l’ai côtoyé un an, j’ai le souvenir et la conviction que Jérémy est un homme qui marche à l’affectif et de conviction. Il aurait pu très bien rester au club et finir son contrat avec un bon salaire, car il ne faut pas se le cacher, je pense qu’il avait un bon salaire. Il aurait pu continuer et ne pas lier son sort à celui de son entraîneur et continuer son bonhomme de chemin de joueur. Après, il a fait un choix, peut-être que l’entraîneur l’avait convaincu de le rejoindre pour différentes raisons et qu’à partir de ce moment-là, Jérémy Toulalan ne se trouvait pas en adéquation avec le nouveau projet du club et le nouvel entraîneur. Le seul qui peut répondre à ça, c’est Jérémy. Il ne s’est pas forcément exprimé et c’est tout à son honneur. C’est tellement rare et on peut l’interpréter comme on veut, il y en a qui disent qu’il a abandonné le navire, mais il n’a pas forcé le club à lui payer son année de contrat, il est parti de lui-même. Il a renoncé à une partie de son salaire, à son contrat. Certains diront que, oui, avec tout ce qu’il a gagné dans sa carrière, il pouvait le faire. C’est tout à son honneur justement d’être parti sans demander son reste. Ca aurait été beaucoup plus mal placé de dire « je fous le bordel, l’entraîneur il part, ça ne se passe pas comme ça, je veux résilier à l’amiable et je refuse de jouer». Il a fait ça avec une certaine classe et après les raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision, c’est peut-être aussi un ras-le-bol général qu’il vivait au quotidien avec des tensions au club”.

    Depuis, Jérémy Toulalan, fort de ses convictions, n’a finalement plus jamais rejoué au football, sans pour autant qu’il annonce la fin de sa carrière de joueur professionnel. Franck Signorino n’a pas plus de nouvelles que nous, mais en dit un peu plus tout de même.

    “Non je n’ai pas de nouvelles, je ne l’ai côtoyé qu’un an. Je sais qu’il est revenu dans la région nantaise car on a des personnes en commun. Il est avec ses enfants et je pense que pour lui, la page du football est définitivement tournée. Encore une fois, Jérémy quand il était à Nantes avec moi, c’était quelqu’un d’hyper simple, basé sur des valeurs comme la famille, les amis. Il n’a jamais mis en avant la partie contractuelle et financière. Il aimait ça faire des efforts, c’était quelqu’un de très généreux dans tous les sens du terme. Lorsqu’il était sur le terrain, il donnait tout, il sortait souvent « chiffon », c’était un mec qui se donnait énormément. Par contre, ça ne le dérangeait pas du tout d’arrêter du jour au lendemain le football. Il s’habillait simplement, pas extravagant, loin des strass et des paillettes. C’était quelqu’un de très humble, qui se complaisait à faire des efforts sur le terrain car le football était sa passion, la performance physique… Moi, je ne suis pas étonné de la décision qu’il avait prise à Bordeaux, connaissant un petit peu le personnage. S’il n’avait pas été footballeur, il serait rentré dans une entreprise de tapissier. Il l’avait dit que ça ne l’aurait pas dérangé de faire un métier manuel. Ca résume quelqu’un de très simple et humble”.

    Retrouvez l’intégralité de l’interview ICI, sur Girondins4Ever