Willy Sagnol : “Il y en a qui disent que c’est une petite mort. Moi, c’était un soulagement, un soulagement physique et même aussi psychologique”

    Willy Sagnol, l’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux, pour RMC, s’est souvenu de sa fin de carrière de joueur qui eut lieu le 1er février 2009.

    « Non, ce n’était plus possible de continuer. On est en 2009, cela fait déjà depuis 2002-2003 que j’avais constamment mal au genou. L’équilibre, la balance plaisir-douleur, à un moment donné, elle a penché d’un côté, et ce n’était plus possible. Arrêter à 32 ans ne m’a pas fait mal, pas du tout. Toute chose a une fin. J’ai eu aussi de la chance de pouvoir avoir une carrière riche, et j’en étais très fier. Je voulais que les gens gardent l’image d’un joueur qui se battait, qui voulait bien faire les choses, et qui essayait d’honorer les maillots qu’il a portés. J’y mettais un point d’honneur. Au Bayern, ils ont essayé de me dire de continuer, que ce n’était pas grave, que même si j’étais un peu moins bon, je jouerai un peu moins… Mais je ne pouvais pas, c’était impossible, ça aurait été trop dur à accepter. J’avais une telle relation avec les supporters du Bayern que je ne pouvais pas leur donner ça en échange […] Il y en a qui disent que c’est une petite mort. Je pense que c’est une petite mort quand tu as le choix, et qu’il faut prendre la décision, que ce n’est pas de gaieté de cœur, et que tu arrêtes. Moi, ça n’a même pas été une décision, au contraire, c’était un soulagement, un soulagement physique et même aussi psychologique. Tous les matins, se lever en ayant mal, ça a été difficile. Au bout d’un moment, je n’en pouvais plus ».

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever