Florian Brunet : « Tous ces jeunes de 15-20 ans qui viennent au local des jours, des semaines entières, pour faire des tifos. Vous croyez que ce n’est pas mieux qu’ils soient avec nous plutôt que dans la rue à faire des conneries ? »
Florian Brunet a expliqué, sur GA (via RIG), l’importance des Ultras dans le football actuel, en donnant l’exemple de nombreux clubs, dont évidemment les Girondins de Bordeaux.
« Les Ultras, ce sont des gens très particuliers, mais des gens extraordinaires. Les gens que j’ai rencontrés sont issus de plein de milieux. Les gens les plus humains que j’ai rencontrés dans ma vie, c’est dans le milieu ultra. Les gens qui ont le plus de charisme, c’est dans le milieu ultra. Ces gens-là sont des gens de très grande envergure, que ce soit à Saint-Etienne, à Marseille, partout. Ces gens-là, ils participent à l’organisation de spectacles extraordinaires, ils participent à vendre, promouvoir, au développement commercial de la Ligue 1. Tout le monde utilise ça. Ce sont des gens qui ont des valeurs, et on a tous les mêmes. Les nantais mènent le même combat, les marseillais, les stéphanois… On mène tous le même combat : on veut que notre histoire soit respectée. On veut que les valeurs de notre club soient respectées. On veut que notre club soit loyal, respectable, qu’il y ait un honneur, qu’il respecte la tribune populaire, que les prix soient attractifs… On ne veut pas que nos clubs vendent des abonnements à 800€ et empêchent les étudiants, les chômeurs d’aller au stade. On se bat pour le football populaire, pour que le foot continue d’être accessible au plus grand nombre. Il va falloir nous écouter à Bordeaux et ailleurs. Cela fait 40 ans que le mouvement ultra est là, on commence à avoir fait nos preuves. On a moins de morts sur la conscience que la FFF, on n’a pas Furiani sur la conscience. Alors, on nous dit les fumigènes… On n’a jamais tué personne. On n’a pas de morts et de blessés graves sur la conscience, on est des gens respectables. On est insérés. Il y en a plein qui ont réussi leur vie et qui occupent des places à responsabilités. L’utilité sociale qu’on a… Tous les tifos qu’on fait, vous croyez qu’ils le sont par l’opération du Saint-Esprit ? Tous ces jeunes de 15-20 ans qui viennent au local des jours, des semaines entières, pour faire des tifos. Vous croyez que ce n’est pas mieux qu’ils soient avec nous plutôt que dans la rue à faire des conneries ? Vous ne croyez pas que tout ce qu’ils vont apprendre pour la réalisation d’un tifo, ce travail collectif, ça va leur servir après dans leur vie ?! Vous ne croyez pas qu’on a une utilité sociale indiscutable ? Et je ne parle même pas des actions sociales. D’ailleurs on n’en fait pas toujours grand bruit, il y a des activités régulières avec la Gamelle Bordelaise, des maraudes pour nourrir les sans-abris, et on n’en fait pas une publicité. On ne cherche pas la gloire. Personne ne cherche la gloire, on est des gens humbles. Mais par contre on est des passionnés, des convaincus. Apprenons à travailler avec les Ultras ».
GA, via RIG