Jean Gallice : « L’appellation ‘Stade René Gallice’ ? Je n’y suis pour rien là-dedans (rires). Si la reconnaissance de mon père s’est faite, je pense qu’elle était justifiée »
Jean Gallice, passé par les Girondins de Bordeaux de 1971 à 1977, s’est exprimé pour Girondins4Ever sur le Matmut Atlantique, ou plutôt le Stade René Gallice, nom de son père, attribué par les Ultramarines des suites d’un vote de la Tribune.
« Aller me pointer dans ce stade en pleine pampa… Quand j’étais en 6ème au lycée Montesquieu, on mettait pratiquement trois heures à pied pour aller chercher des têtards dans les marécages du Lac… J’ai gardé une impression, forcément… Alors, allez foutre ce stade là-bas… Après, quand on voit tous les problèmes d’accès… Je viens de discuter avec une date abonnée depuis X années aux Girondins, tout le monde regrette le Stade Lescure. Au moins, c’était en centre-ville, l’évacuation des spectateurs se faisait quand même beaucoup plus vite parce qu’on pouvait partir dans tous les sens. Il y avait quelques problèmes pour se garer mais avec un match tous les 15 jours… Et je trouve que c’est difficile de créer une âme dans ce stade, je le trouve froid, impersonnel, et je vois mal comment on peut arriver à bien l’animer. Ça manque d’âme. Lescure, la façon dont il était ceint, je trouvais qu’au niveau de l’ambiance, c’était quand même plus convivial, plus facile à gérer pour les groupes de supporters… Et il ne faut pas avoir 70 ans pour être sur les hauts des tribunes, bonjour la dégringolade. J’y suis allé une ou deux fois, on a l’impression d’être aspirés par le terrain, c’est terrible. Il y a une conjoncture de choses qui font que, je ne vois pas comment ils vont retrouver un crédit auprès du public, de tout le monde, ça me parait difficile […] L’appellation « Stade René Gallice » ? Disons que je n’y suis pour rien là-dedans (rires). Ça a été soumis au vote. Si la reconnaissance de mon père s’est faite, je pense qu’elle était justifiée. Je pense que quelque part, entre sa vie de footballeur à Bordeaux, sa vie de commerçant, son passé d’ancien combattant… Il a véhiculé des valeurs qui ressemblent à celles qu’il devrait y avoir au club au niveau des Girondins. Du travail, du labeur, du courage, de l’honnêteté. Par contre, on peut se poser la question de comment M6 a pu vendre le club à ces mecs-là. Je ne sais pas quelle est la part de responsabilités de M6, mais ils devaient savoir que les garanties de ces gars-là, s’il n’y avait pas de résultats, elles s’effritaient complètement. Et évidemment, les Ultramarines ont dénoncé ça bien avant que ce soit signé. C’est justement pour ça ! Alors, où est le coupable ? ».
Retrouvez l’intégralité de l’interview ICI, sur Girondins4Ever