Alain Giresse : « Il y eu cette grande opposition entre deux personnalités, deux grands Présidents, et deux clubs qui rivalisaient au niveau le plus élevé de notre championnat »
Alain Giresse, qui a évolué à Bordeaux dans les années 70-80, a connu la rivalité entre les deux présidents de clubs de l’époque, Claude Bez pour Bordeaux et Bernard Tapie pour l’Olympique de Marseille. « Il y eu cette grande opposition entre deux personnalités, deux grands Présidents, et deux clubs qui rivalisaient au niveau le plus élevé de notre championnat. Mais il y a eu des travers un peu malsains. Les accueils à Marseille de notre Président, des contextes assez particuliers… C’était de la dérive, et ça c’était un peu désagréable. Rarement on a connu ce genre d’oppositions, à travers deux équipes et deux personnalités. Ce n’était pas le bon côté de ces Marseille-Bordeaux, qui engendraient autour et sur le terrain des attitudes qui ne correspondaient pas à un match de haut niveau […] Quand je dis que je n’étais pas d’accord, c’était avec tous les à-côtés. Les avants-matches, les réceptions, et j’en ai connues en accompagnant les Girondins lorsque je n’étais plus joueur… Mais après, ce n’était pas un match aseptisé, parce que c’étaient deux équipes de haut niveau, et chacun rivalisait pour essayer d’avoir le titre. C’était du très haut niveau. On se retrouvait dans la catégorie d’un Real-Barcelone. Deux équipes qui fonctionnent différemment mais qui sont deux équipes de très haut niveau, qui faisaient que c’étaient des matches de haute intensité, d’engagement, et d’une pression certaine… C’était prenant, il se passait toujours quelque chose, ce n’étaient pas des matches qui laissaient indifférents. Pour tous les spectateurs et supporters, lorsqu’ils ressortaient de ces matches, ils avaient vécu quelque chose qui n’était pas de l’ordinaire du championnat ».