L’interview assez « grotesque » de Frédéric Longuépée pour France Football
Comme nous l’expliquions il y a quelques minutes, Frédéric Longuépée a refusé de répondre aux questions de France Football de vive-voix, mais il a répondu par mail. Une façon de procéder assez honteuse, qui est d’ailleurs soulignée par le journal sportif qui explique dans son introduction que « le président Frédéric Longuépée ne parvient pas à chasser les incertitudes à travers sa communication ». France Football se justifie aussi de la qualité de son interview expliquant qu’avec ce mode de réponse, il y a forcément « des limites, dont les absences de relances… » ! Et on comprend, puisque le rendu est assez grotesque (la faute n’est pas à FF bien entendu) ! Voici un petit florilège ci-dessous.
Déjà la réponse à la première question fera sourire plus d’un supporter. Si il y a aujourd’hui un projet cohérent au sein du club, il serait peut-être temps qu’il soit présenté, parce qu’aujourd’hui et avec les événements récents (départs de Raoul Bellanova ou Aurélien Tchouaméni…), le projet depuis le rachat de King Street, on l’attend toujours.
Qu’estimez-vous avoir réussi depuis votre arrivée aux Girondins ? Grâce au rachat du club, à parler d’une seule et même voix et avoir apporté un projet cohérent pour le club et les valeurs qu’il prône. Toutes les équipes sont engagées en ce sens.
On demande ensuite à Frédéric Longuépée si il a commis des erreurs depuis sa nomination aux Girondins ? Il répondra « Qui n’a jamais commis d’erreur ? » sans en donner aucune, forcément. On passe ensuite le discours bateau sur les résultats des hommes de Paulo Sousa, pour arriver au rachat des parts de GACP par King Street. Là aussi, des réponses courtoises, déjà données, avec quelques mensonges (en gras ci-dessous).
Ils ont souhaité permettre au club de renforcer son ancrage naturel dans sa région et d’y gagner l’adhésion du plus grand nombre en redonnant au club sa place en haut de la L1, et en même temps d’en faire un symbole du football moderne au plan international en s’appuyant sur l’image mondialement reconnue de Bordeaux. Aujourd’hui King Street est l’actionnaire de ce club et a souhaité rassurer tout le monde et offrir une stabilité en s’investissant davantage. C’est un choix fort qui mérite d’être souligné et respecté. Cela démontre un investissement dans la durée. Cela va faciliter notre organisation en interne et les prises de décisions.
Quand bien sûr on lui demande les répercussions des mauvais agissements de GACP sur le club, il répondra. « Ce n’est pas à moi de répondre à cette question ». Ah bon ? C’est à qui ? Pourtant ce n’est pas lui l’homme de propriétaires invisibles ? Grotesque. Il répondra aussi à côté bien sûr quand on lui demandera les relations qu’il entretenait avec Hugo Varela et Joseph DaGrosa. Elles sont peut-être aussi bonnes que celles avec Paulo Sousa, n’est ce pas Président ? Sic.
Mais continuons, puisque à priori le club a le souhait de « construire une équipe compétitive qui devrait nous permettre de revenir dans la première partie de tableau et de nous qualifier de façon régulière pour les places européennes ». On s’étonne encore vu la tournure du dernier mercato…
Mais qui est donc ce fameux Daniel Ehrmann, qui aurait été mandaté par King Street pour revendre les Girondins ? En tout cas, il est présenté comme le directeur du management et décideur de KS. Pas pour Frédéric Longuépée, qui le présente comme « l’un des membres du Board du FC Girondins de Bordeaux ». C’est tout ?
On terminera sur la plus belle note de cette interview (on zappe l’appel au dialogue avec les Ultramarines, c’est la 50ème fois que vous le dites, mais vous préférez vous dérober par les portes de derrière) Voici la question/réponse ci-dessous.
Avez-vous été approché pour un rachat du club ? J’entends et je lis beaucoup de choses à ce sujet. Je vois aussi que des personnes se manifestent dans les médias. Je peux vous confirmer une chose : nous n’avons pas été approchés pour un rachat du club. King Street s’est inscrit dans un projet avec ce club sur la durée.
Président, nous pouvons confirmer que c’est un énième mensonge.