Nicolas Sahnoun : “Ca a été pour moi une chance et une fierté aujourd’hui, parce que c’était du bon Bordeaux que j’ai connu à cette époque-là”

    Nicolas Sahnoun a comparé ce qu’il a vécu lorsqu’il était au centre de formation des Girondins de Bordeaux avec ce qui se fait aujourd’hui. « La formation française a beaucoup évolué et évolue toujours. Il y a un changement permanent avec des technologies aujourd’hui qui nous permettent d’avoir un regard très précis sur la progression des joueurs, à travers les GPS, la vidéo… Ce sont des outils très importants et qui permettent aux joueurs d’avoir des feedbacks sur leur performance et leur progression au quotidien. On était avant – en tout cas je fais références aux éducateurs que j’ai côtoyés – sur beaucoup de bon, mais on était beaucoup plus sur la performance, plus que dans de la formation. On s’appuyait sur les matches. Aujourd’hui on a un regard différent à la formation, on laisse beaucoup plus de temps aux joueurs, avec des disparités qu’il peut y avoir sur des profils physiques différents. Il y a beaucoup de choses qui se passent dans les entrainements, avant, en préparation de la séance, et après sur ce qui peuvent être les retours sur les matches et les entrainements. Il y a un accompagnement général, sans occulter l’aspect psychologique du joueur. On a un rôle paternel aussi. Avant, il y avait beaucoup moins d’outils pour les entraineurs et éducateurs, qui auraient permis de vraiment être précis dans la formation ».

    Il a également commenté avec son vécu cette approche du monde professionnel en étant jeune du centre de formation. « C’était beaucoup de plaisir, mais c’est vrai que Bordeaux était dans des années fastes, c’était après le titre de 99 avec Elie (Baup). J’ai commencé à intégrer le groupe à ce moment-là, avec Des Wiltord, Micoud, Laslandes, Pavon… Quand on est jeune et qu’on sort du centre, la marche est quand même assez haute, il ne faut pas se le cacher. Il y avait aussi beaucoup de bienveillance de la part de ces joueurs-là. J’ai le souvenir d’avoir été très bien intégré par ces joueurs-là, par François Grenet notamment, des garçons qui avaient de vraies valeurs et un vrai amour du club. On se sentait vite intégrés. Par contre, on était aussi vite rappelés à l’ordre quand on sortait un peu des clous, et c’est ce qui s’est un peu perdu, je trouve. Maintenant, les joueurs sont peut-être plus de passage dans les clubs, et moins appliqués aussi dans l’arrivée des plus jeunes joueurs et dans le partage à travers leurs différentes expériences. J’en retiens beaucoup de bonnes choses, d’excellents souvenirs, avec des joueurs d’un très haut niveau : les Pauleta, Savio, Micoud, Dugarry… Tous les joueurs que j’ai pu côtoyer, et j’en oublie beaucoup parce qu’il y en a eu des très bons à cette époque. En tout cas ça a été pour moi une chance et une fierté aujourd’hui, parce que c’était du bon Bordeaux que j’ai connu à cette époque-là. C’était un Bordeaux performant et qui générait beaucoup d’engouement ».

    GoldFM

    Retranscription Girondins4Ever