Michel Pavon : « C’est ma nature, je suis comme ça, je ne joue pas un rôle. Quand je joue aux boules, aux cartes, c’est comme ça, j’aime gagner »
Michel Pavon est réputé pour être une grande gueule, un aboyeur, un « leader » comme on aime les appeler aujourd’hui. Mais l’ancien capitaine des Girondins de Bordeaux n’a jamais joué de rôle, il s’agissait – et encore aujourd’hui – de sa nature profonde.
« Souvent dans des groupes, on a tendance à engueuler les jeunes, les jeunes… Mais non, les jeunes, on doit les engueuler quand il faut, mais après il faut taper sur ceux qui doivent faire les différences ou les efforts nécessaires. Ça ne sert à rien d’engueuler que les jeunes, c’est la facilité ça. Je gueulais sur tout le monde et ne vous inquiétez pas, je m’incluais dedans aussi (rires) […] C’est ma nature qui est comme ça. Je faisais tout pour gagner. On pouvait tous s’engueuler pendant une heure et demie… Attention, je dis engueuler, mais je n’insultais pas, au contraire, je voulais les tirer vers le haut. Quand je sentais que mes coéquipiers n’étaient pas bien… Il y en avait, s’il fallait leur parler un peu mal ou durement… Il y en avait d’autres où il fallait plus les caresser dans le sens du poil. Tout ça, pour que l’équipe se mette en avant, donc j’essayer de le faire. Mais je pense que c’est ma nature, je suis comme ça, je ne joue pas un rôle. Quand je joue aux boules, aux cartes, c’est comme ça, j’aime gagner, donc je fais tout pour que mes coéquipiers soient bien pour gagner, pour m’amener à la victoire ».
Mais il n’y avait pas que les leaders par la parole, comme le principal intéressé le souligna.
« Il y avait d’autres leaders, Nino (Saveljic) était toujours au combat, on savait à quoi s’en tenir. Lilian (Laslandes), on savait qu’il allait se battre jusqu’au bout, bon ou mauvais. Il y a les leaders de voix, de parole, mais il y les autres par l’acte aussi ».