Pierre Rondeau : “Le fait d’avoir choisi ces neufs clubs ‘à vocation européenne’, c’est parce que ce sont les neuf clubs les plus connus à l’échelle internationale”
Pierre Rondeau, spécialiste de l’économie du football sur RMC, a parlé de la répartition des futurs droits TV pour la Ligue 1, concernant le surplus par rapport à l’exercice précédent, à savoir 400M€. « C’était 50% à part égalitaire, 30% en fonction des performances sportives, et 20% en fonction de la notoriété des équipes. On pensait qu’on allait maintenir cette répartition. Ce qui a été décidé c’est finalement de conserver la répartition initiale sur les 748 millions d’euros, mais pour les 400M€ en plus, les partager de manière strictement égalitaire : 20M€ par club […] Le seul club qui a voté contre cette répartition, c’est Marseille. On a eu deux abstentions et un vote contre, et le seul qui a voté contre, c’est Marseille”.
Dans cette répartition (expliquée par L’Equipe ICI), les droits internationaux à hauteur de 60 millions d’euros nets par an, profiteront aux équipes dites « à vocation européenne ». Les Girondins de Bordeaux font partie de ces neuf équipes, et Pierre Rondeau a expliqué pourquoi. « Par rapport au contrat des droits TV internationaux. Ça a été vendu en intégralité à beIN Sports pour une bouchée de pain, 60 M€, jusqu’en 2024. La particularité de ce contrat, c’est une particularité peu courante, c’est que l’intégralité des droits de la Ligue 1 à l’international, beIN peut les revendre en sous-licence. Et dès lors que beIN fera une plus-value sur la revente des droits à des chaines de télévision internationales, devra reverser 50% de cette plus-value. Le seul souci, c’est que beIN ne cherche pas à générer de la plus-value sur ces droits, mais simplement à s’accaparer des abonnés en vendant le PSG à l’international, en vendant Marseille, Lyon, Monaco… Le fait d’avoir choisi ces neufs clubs ‘à vocation européenne’, ce sont les neuf clubs les plus connus à l’échelle internationale. Cela permettra de vendre plus d’abonnements pour les télévisions internationales ».
Gilbert Brisbois s’était étonné d’y voir y figurer dans cette liste le club au scapulaire. « Paris, Lyon, Marseille, Monaco, d’accord pour ces clubs-là. Mais Bordeaux, ah bon ? Saint-Etienne ? Ah bon. Rennes, Nice ? Pourquoi ces équipes-là seraient plus à vocation européenne que d’autres ? ». De son côté, l’ancien coach bordelais Willy Sagnol, a expliqué que c’était tout à fait normal que le FCGB y figure. « Attendez, combien de fois ils ont joué la Coupe d’Europe Bordeaux depuis 15 ans ? Cela s’explique ».