Johan Micoud a mis quelques à mois, à son arrivée en provenance de Cannes, à s’acclimater à son nouveau club ; les Girondins de Bordeaux. C’est un match face au Paris Saint-Germain, diffusé récemment par le club, qui fut le déclic.

« Je viens d’avoir ma première fille qui est née en avril. On fait deux mois à Cannes avec elle, et on bascule tout le monde là-bas, la vie de famille, être papa dans une autre ville, vivre uniquement avec ton épouse et ta petite… Un nouveau club aussi, qui n’est pas n’importe lequel. Quand tu arrives au Haillan, ça pose un peu, tu as les trophées, l’histoire du club qui est plutôt pas mal… Mais il y a eu trois, quatre mois très difficiles au niveau du jeu, de l’intégration au jeu. Pas par rapport à l’intégration du groupe, parce que là aussi c’était extraordinaire. J’ai vécu des moments pourris dans ma carrière, mais il y en a quelques-uns qui étaient plutôt pas mal. Les stages de début de saison avec Rolland étaient extraordinaires. En l’espace de 8 jours, on avait l’impression de tous se connaitre depuis dix ans. Il avait cette faculté à réunir… L’organisation du stage était faite, avec deux-trois sorties organisées… Cela faisait une cohésion avec les mecs. Il y a eu une très bonne entente dès le départ mais moi, personnellement, pour m’exprimer, ça a été très dur. Au niveau familial, s’organiser, avec la petite, tout ça… Et ça rejaillissait sur mon jeu. Tout ça a fait que j’ai un peu dormi pendant trois-quatre mois, et après il y a eu un match fantastique contre Paris à la maison, et il y a eu un déclic, c’est parti. On gagne 5-3. J’ai fait plutôt un bon match, et c’était parti après. Je n’y arrivais pas, et Rolland m’a toujours maintenu sa confiance, il croyait vraiment en moi. Mais il m’avait dit après que par contre, si ça ne marchait pas lors de ce match contre Paris… Comme quoi, c’est fou une carrière, il y a des tournants… Si tu le prends ça va, sinon tu peux sortir de la route ».

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