Johan Micoud : « Je me suis fait siffler régulièrement. Avec Ricardo il y avait zéro évolution dans le jeu… Les gens faisaient un raccourci… »

    Johan Micoud est revenu, après y avoir brillé, aux Girondins de Bordeaux. Est-ce compliqué de revenir dans un club où on a vraiment brillé ? L’ancien bordelais a répondu à cette question.

    « Ça a été compliqué. D’ailleurs, la première année, je me suis fait siffler régulièrement. J’ai failli même arrêter parce qu’avec Ricardo il y avait zéro évolution dans le jeu. Et moi j’étais là pour jouer au foot quoi ! Poser le ballon, attaquer… Lui avait un esprit beaucoup plus défensif, à chercher loin un attaquant, et il n’a pas évolué du tout dans son style de jeu. Je voyais les ballons passer au-dessus de ma tête… Tu arrives de Brême, tu as le spectacle offensif où ça joue, ça part dans tous les sens… Et j’arrive là : un vrai contraste […] Quand on me siffle ? Les gens faisaient un raccourci… Beaucoup d’espoirs étaient misés sur moi, un retour de Micoud, ce qui s’est passé à Brême… Ils se disent que d’un coup on va jouer au foot. Le problème, c’est que si tu as cet esprit-là avec un coach qui a envie de faire ça, oui d’accord. Mais là, tout le monde disait que c’était ma faute alors… J’étais responsable aussi, surement, mais je ne pouvais pas m’exprimer dans cette équipe-là. Après, je perdais aussi un peu de confiance par rapport au fait de toucher trois ballons par mi-temps. Dès que tu tentais un truc et que tu le ratais, petit à petit tu plonges un peu… Et moi aussi, dès que ça ne va pas dans le sens que j’ai envie, je plonge et je peux vite me braquer […] Au final, on joue la place de Ligue des Champions, puis on craque un peu… Bon, on gagne la Coupe de la Ligue et au final, sur cette année-là, ce n’est pas si vilain ».

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