Christophe Dugarry : « Ca me donne toujours des frissons. Ce sont certainement les deux plus beaux matches de ma vie »

    Christophe Dugarry, grand artisan du retournement de situation avec les Girondins de Bordeaux face à Milan lors du match retour de la coupe UEFA, s’est souvenu de cette rencontre particulière.

    « On joue dans un espèce de 4-4-2 avec Didier Tholot en pointe, avant-centre et moi qui me replace un peu soit côté droit ou côté gauche. Zidane ou Witschge ça se déplaçait un peu. Quand on n’avait pas le ballon, on se déplaçait et on occupait les zones, l’autre compensait. Ce n’était pas très établi à l’époque. C’est aussi ce qui a perturbé l’équipe du Milan, qui était une équipe très bien organisée avec la meilleure défense du monde, infranchissable. À l’époque c’était la meilleure équipe du monde sans aucun doute. Mais c’est certain qu’ils arrivent suffisants. Pour eux, ils sont qualifiés et le match était plié. Sincèrement, nous, on a envie, on est motivés mais on ne peut pas dire qu’on a l’œil du Tigre non plus. Face à ces grands joueurs, on se fait tout petits. Je me rappelle encore des mots de Gernot qui a envie qu’on s’amuse et qui a envie qu’on montre qu’on est des hommes. Qu’on n’a pas envie d’avoir des italiens qui viennent nous faire l’amour sur le terrain. On a envie de leur répondre, on a envie d’être face à eux. Au match aller, on a pris un paquet de coups dans un match qui paraissait facile pour eux. Ils nous ont laminés sur un match où ils étaient largement favoris et ils nous ont marché dessus. Donc on veut répondre à ça. Il est hors de question que dans le défi physique on se fasse marcher dessus. On se rend compte qu’avec un défi physique à la hauteur, on leur rentre dedans et au bout d’un quart d’heure, on arrive à marquer. Ils ne répondent pas, on les sent amorphes, pas très motivés, pas très dans leur match. Tout au long du match, ils se disent ‘bon on va en marquer un, on va les laisser un peu’. Avec un but, ils étaient largement qualifiés. Il fallait qu’on en marque quatre et le match était réglé. Ils sont pris de court et ils arrivent un peu la tête dans le seau. Des grands patrons dans cette équipe, il y en avait au moins huit ou neuf. Et quand tu sombres, tu sombres avec le groupe. Quand il y a une vague, la vague tu la prends comme tout le monde ».

    Un moment et un match qui l’a marqué à tout jamais.

    « Ca me donne toujours des frissons. C’est un moment avec ce but contre l’Afrique du Sud à la Coupe du Monde, ce sont les deux moments charnières dans ma carrière, qui arrivent à des moments importants. Et ce sont certainement les deux plus beaux matches de ma vie ».

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever