Johan Micoud : « Là où j’en veux à Laurent Blanc, c’est qu’il a annoncé qu’il ne me prolongeait pas avant de m’en parler directement à moi »
Johan Micoud est revenu sur sa fin de carrière, qui s’est achevée aux Girondins de Bordeaux, deux ans après son retour en Gironde. « Dans ma tête, à l’intersaison, je pensais presque à m’arrêter de jouer. Si Ricardo restait… Mais je n’ai mis aucune pression au club pour qu’il parte. Seulement, dans ma tête c’était : ‘s’il reste encore un an, je vais chercher autre chose’. Laurent (Blanc) arrive avec Jean-Louis (Gasset). Là, c’est un autre esprit. Des fois, il y a des bonnes rencontres, des mauvaises rencontres, mais là il me restait un an, on jouait au foot… Là, j’étais plutôt content ».
Après ce fameux match face à Nancy (décrit ICI par Johan), le milieu de terrain bordelais n’est pas dans le groupe pour la rencontre suivante. Laurent Blanc explique qu’il souhaite protéger son joueur, qui a d’ailleurs récolté un match de suspension. Mais peu de temps après, en conférence de presse, l’ancien coach du FCGB annonce, sans consulter « Jo », que ce dernier ne serait pas prolongé à l’issue de cette saison. Une prise de parole que l’ancien milieu de terrain n’avait pas apprécié. « Dans ma tête, c’était sûr que j’allais arrêter après ces deux ans. Là où j’en veux à Laurent Blanc, c’est qu’il a annoncé qu’il ne me prolongeait pas avant de m’en parler directement à moi. Je n’avais pas d’échange avec eux. Dans le vestiaire, on parlait comme ça, mais je n’avais pas d’échange. Je pensais que le minimum de respect était de venir me demander si je voulais continuer. Dans ce cas-là, si je voulais continuer c’était ailleurs parce qu’il ne voulait pas me faire prolonger. Il n’y avait pas de problème. Mais par contre, il aurait pu me poser la question avant, et je lui aurais répondu qu’il n’y avait pas de problème, que j’allais arrêter. Plutôt que d’annoncer ça, j’aurais pu annoncer la fin de ma carrière, il n’y avait pas de problème, comme ça il n’avait pas besoin de faire ça… Et en même temps, c’est moi qui décide de l’arrêt. C’est ce problème de communication qui m’a beaucoup dérangé ».