Niša Saveljić : « Bordeaux, sans supporters, ne peut pas exister. C’est ça la qualité de ces supporters : c’est la classe ! »
Niša Saveljić s’est remémoré la célébration du titre des Girondins de Bordeaux à Lescure.
« J’ai encore l’image devant moi. Quand vous arrivez à 5 heures du matin, à Lescure, c’est extraordinaire. Une telle ambiance à cette heure-ci à Bordeaux et la fête qui a suivi, c’était juste incroyable ! Il n’y a qu’à Bordeaux qu’on pouvait vivre une chose comme ça. Je reçois encore des messages sur les réseaux sociaux de supporters de toutes les générations qui se rappellent de ça. C’était vraiment quelque chose de particulier. Bordeaux a encore gagné un titre par la suite et j’étais très content aussi. Bordeaux et toute cette région méritent vraiment un grand club avec toute sa tradition. Comme on dit, il y a deux choses que l’on ne peut pas acheter : la santé et la tradition. Et en vivant à Bordeaux, on a tout ! Donc ça reviendra. Et le staff technique travaille actuellement dans les conditions que l’on connaît qui ne sont pas faciles avec cette crise. Je ne protège personne mais l’investisseur regarde ce qui s’est passé avant, les dettes, etc… ce n’est pas facile de mettre beaucoup d’argent. Il faut du temps. King Street est arrivé il y a un an et demi et il faut leur laisser un peu de temps. C’est sûr qu’avec le Coronavirus, ça va être dur économiquement. Il faut trouver un dialogue avec les dirigeants, Bordeaux et les supporters et trouver une solution. Bordeaux, sans supporters, ne peut pas exister ».
A l’époque, les relations entre les joueurs et les supporters étaient au beau fixe. Aujourd’hui, Nisa perpétue cette bonne relation.
« C’était énorme ! Et ça le reste encore aujourd’hui quand je vois tous les messages que je reçois via les réseaux sociaux. Ca me fait plaisir. Parce que peu importe le club avec lequel j’ai joué après Bordeaux, avec Sochaux, Guingamp, Istres, Bastia… j’étais toujours applaudi par le Virage Sud. Et je n’oublierai jamais ça ! Parce qu’avec les supporters de Bordeaux, entre eux et moi, c’est encore une relation très forte. Ils n’oublient jamais que j’ai traversé des périodes difficiles : j’ai perdu mon frère, j’ai été bloqué en Yougoslavie à cause d’un bombardement mais je suis revenu jouer pour les Girondins. Et les supporters de Bordeaux n’oublient pas tout ça ! C’est ça la qualité de ces supporters : c’est la classe ! Ces sensations qu’ils nous font vivre, ils nous portent avec les joueurs et ça, je n’oublie pas. Je suis très fier de tout ça. Mon fils est né en 1998 et quand je lui montre des vidéos, il me dit que c’est incroyable que les gens ne m’oublient pas. J’en suis très fier et ça restera toujours dans mon cœur de Girondin. C’est pour ça que moi, si je peux aider à rétablir le dialogue, je le ferais, mais je suis loin. Je suis toujours en contact régulier avec le club. Donc je serai toujours présent. Bordeaux, c’est Bordeaux. Les Girondins, c’est l’histoire. Nous, nous sommes des poussières dans l’histoire des Girondins et on est toujours au service des Girondins. Que ce soit moi, vous, les supporters, c’est l’histoire des Girondins qui s’écrit, ce ne sont pas des individualités ».
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