Daniel Riolo : « Ce huis clos ne passe pas pour les Ultras. Ils veulent être là ou rien. Même si les clubs peuvent couler, même si des employés du club peuvent perdre leur emploi ? »
Daniel Riolo a réagi au communiqué commun des 45 associations de supporters, dont ls Ultramarines, principal groupe de supporters des Girondins de Bordeaux, font partie : un communiqué contre la reprise de la L1.
« ‘Limiter la casse’ est la règle pour à peu près tout le monde. Et quand les diffuseurs TV ont annoncé ne pas vouloir payer le produit non fourni, il est vite apparu évident, souhaitable voire vitale d’envisager une reprise coûte que coûte […] La réponse fuse: nous on sera toujours là. L’argent des TV est sans odeur pour nous. Il n’y aurait plus de bons joueurs sur le terrain, un stade vétuste et au trois quart vide, une pelouse pourrie… mais nous on sera toujours là ! On veut bien le croire et c’est pour ça qu’ils s’appellent Ultras. Un foot débarrassé de tout ce qu’ils estiment être superficiel. Un ballon, un écusson à défendre, une banderole à afficher et des chants […] La critique des dirigeants affichant mesquinerie et intérêts privés est recevable. Dans cette crise, le foot français a le plus souvent affiché un visage honteux. Comme s’il avait fallu quelques semaines pour comprendre que sans démarche collective, il n’y aurait pas de salut ! Ce sont les télés en déclarant une cessation de paiement qui ont provoqué l’unité ! La catastrophe financière annoncée a contribué à un resserrage des coudes […] Ce huis clos ne passe pas pour les Ultras. Ils veulent être là ou rien. Même si les clubs peuvent couler, même si des employés du club peuvent perdre leur emploi ? Ils ne peuvent pas surmonter l’effort du stade vide ? Du mauvais moment à passer avant que tout ne redevienne comme avant ? ».