Daniel Riolo : « La vraie question c’est ‘qui pouvait racheter Bordeaux en ayant un ancrage local ? Il n’y a pas grand monde pour reprendre nos clubs »
Daniel Riolo s’est posé la question de savoir pourquoi les clubs français, comme les Girondins de Bordeaux, n’étaient pas rachetés par des investisseurs du club, locaux, ou même français, mais par des fonds d’investissement.
« Ce sont des dirigeants hors-sol. Il faut dire que s’il y avait un consortium de riches locaux prêts à prendre le club, ils l’auraient pris ! Le problème aujorud’hui, c’est qu’il n’y a pas grand monde pour les reprendre nos clubs ! C’est ça le vrai problème. Quand ça s’est présenté à M6 les américains, ils ont dit ‘bien sûr ! Allez hop, on vend’. En plus ils ont plutôt très, très bien vendu par rapport à ce que le club faisait. C’était même énorme. La vraie question c’est ‘qui pouvait racheter Bordeaux en ayant un ancrage local, en faisant quelque chose ?’. Est-ce qu’il y avait matière pour un riche industriel bordelais, un intérêt pour lui à investir, est-ce qu’il avait l’envie d’abord, pour quoi faire… Tu sais que tu vas perdre de l’argent, donc qui est assez riche, parce qu’en gros ça équivaut à se payer une danseuse. C’est ça la vraie question. En Premier League, le ticket d’entrée, il n’y a rien en-dessous du milliard, et ici, à 100M€ tu as un ticket d’entrée pour faire un business en plus comme on a une bonne matière première, avec des joueurs que tu peux revendre, et que c’est un marché exportateur : les mecs viennent ! Avec 100M€ tu as le ticket d’entrée, pourquoi tu te priverais ? La vraie question, je vous dis, c’est qui sont les investisseurs français qui veulent aller dans le foot ?! ».