Nicolas Dyon, préparateur physique à Saint-Étienne, Nice, Rennes, Grasshopper Zurich, pour Ouest-France, s’est exprimé sur une reprise des joueurs professionnels après deux mois d’arrêt en cette période. Pour lui, le risque de blessure existe, car entre ce qui est travaillé à la maison ou à l’entrainement, il y a une grande différence.

« La seule chose qui peut être inquiétante, ce sont les types d’effort en termes de dimension, de durée… Tous les efforts tenant à l’explosivité… À moins d’avoir un grand jardin, c’est impossible à travailler. Et ça peut s’avérer dommageable car les ischio-jambiers et les fessiers, lors de la reprise, n’auront pas été sollicités pendant un moment. Il y a des risques de blessures, il va falloir être prudent sur la sollicitation de ces muscles explosifs, qui sont aussi les plus sollicités dans les matches. D’autant que l’explosivité et la vitesse sont les deux qualités qui font la différence en compétition. J’appelle ça les situations d’urgence, offensives et défensives. Ce sont des situations sur lesquelles on travaille en avant-saison, mais pour lesquelles on a le plus souvent six à sept semaines de préparation ».