François Kamano : « C’est parti en couille. Il est rentré dans ma chambre, il s’est jeté sur moi, on a commencé à se battre… »
François Kamano s’est exprimé longuement sur un événement qui s’est déroulé lors de la preparation de la dernière Coupe d’Afrique des Nations, à Marrakech. L’ailier des Girondins de Bordeaux s’est en fait battu avec un de ses coéquipiers en sélection.
En plus d’une rentrée tardive à Bordeaux (CAN oblige) – où il ne put pas faire la préparation complète avec le groupe – la fatigue accumulée depuis de nombreux mois, son transfert avorté à Monaco quelques mois plus tôt, et enfin cette bagarre, l’on peut tout de même constater et trouver des circonstances atténuantes à la saison en dents de scie du bordelais.
« J’avais commencé la saison très tôt. J’ai très bien fait la préparation pour jouer les tours préliminaire de la Coupe. J’ai enchaîné les matches, j’ai été l’un des joueurs les plus utilisés de Bordeaux à cette période. J’ai enchainé les matches, le championnat, les Coupes, les matches de qualif’ pour la Coupe d’Afrique. J’étais un peu claqué, un peu fatigué vers la fin, et au mois de décembre-janvier, ça coïncidait avec le transfert avorté, et aussi le petit problème que j’avais avec mon agent. Je trouvais que mes attentes vis-à-vis de lui, cela ne m’a pas convaincu, je trouvais qu’il ne m’apportait pas grand-chose. Il y avait cette histoire aussi donc… J’ai essayé de gérer tout ça. Je pars à la CAN, et ça me retombe dessus parce que j’avais enchainé des matches, et je n’ai pas eu assez de temps de repos. On a continué la préparation à Marrakech. Je n’ai pas été ménagé pour vraiment enchainer, je pense que c’est dû à ça. J’ai ressenti de la fatigue, surtout que ça s’est terminé. Puis j’ai retrouvé mes coéquipiers qui étaient en stage, je n’ai pas fait la préparation en club. J’ai continué les entrainements, mais ce n’était pas une vraie préparation physique de début de saison. C’est pour ça que mon début de saison est vraiment en dents de scie […] L’incident de Marrakech ? Ça s’est passé, ça reste dans le groupe. Je ne vais pas m’exprimer là-dessus. Mais il faut retenir que ça joue sur le mental. J’étais bien, on avait commencé par les matches amicaux. Il y a eu ces histoires de primes, il y a eu des discutions et c’est parti en couille. Je suis resté là-dessus et mentalement, ça m’a vraiment affecté. Je voulais prendre ma valise… J’ai mis ma colère de côté, et j’ai essayé d’aller jusqu’au bout. Mais ça m’a cassé dans mon élan. J’ai pris du recul. Mais sur le terrain j’essayais de tout donner, et ça ne sourit pas tous les jours. J’ai gagné en expérience et je pense que ces erreurs ne se reproduiront pas […] Si je me suis battu avec Simon Falette ? Il est venu dans ma chambre pour m’agresser. Pour ne pas nuire au groupe, j’ai demandé au coach à rentrer chez moi. Si je réagissais, je savais que ça allait faire du bruit, que ça allait vraiment impacter l’équipe. J’ai essayé de gérer, des joueurs ont essayé de calmer le jeu. Le coach aussi était là, j’ai mis la balle à terre, et j’ai continué. Mais ça m’a réellement affecté […] Le problème chez nous, c’est ce genre de situation. La CAN, il faut en tirer les leçons. Aujourd’hui, on est repartis sur autre chose pour se qualifier pour la CAN ou la Coupe du Monde. Mais les vrais problèmes sont toujours là, ils ne sont pas loin. Après coup, Simon s’est excusé, et je l’ai compris. J’étais surpris de sa réaction. On ne s’est pas compris. On devait commencer les entrainements à 9h, finalement on a commencé à 11h30. Tout ça m’énervait, on a commencé à courir et… Je pense qu’il y a eu des gens qui lui ont monté la tête […] Il est rentré dans ma chambre, il s’est jeté sur moi, on a commencé à se battre… Voilà, c’était ça la situation. Le soir-même, il s’est excusé, donc j’ai laissé passer ».