Lionel Charbonnier : « Certaines personnes qui ne connaissaient pas le football ont même été jusqu’à l’appeler ‘la chèvre’, alors qu’un coéquipier comme ça, c’est une chance extraordinaire »

    Lionel Charbonnier s’est exprimé sur un ancien bordelais qu’il a côtoyé lors de la saison 1997-1998 à l’AJ Auxerre, Lilian Laslandes.

    « Il y en a deux avec qui je suis particulièrement lié, c’est Bixente et Lilian. Lilian encore plus car on a vécu des choses fabuleuses ensemble. C’était un formidable coéquipier comme il a pu l’être à Bordeaux. C’est un mec très humble, qui donnait beaucoup. Dans l’After la dernière fois, je l’ai même cité comme coéquipier modèle. Lilian a toutes ces caractéristiques. Il est à l’écoute des autres, il sait vous rendre meilleur. Il a cette intelligence qui fait qu’il sait s’adapter aux situations. Il sait l’ouvrir quand quelqu’un part en couille. Il sait la fermer quand il ne doit pas l’ouvrir. Et sur le terrain, c’était un joueur extraordinaire, qui donnait énormément. C’était mon premier défenseur ! Je n’ai jamais eu un défenseur qui a marqué autant de buts que Lilian. Celui à qui je le compare, même s’il est bien sûr un ton au-dessus de Lilian, mais qui lui ressemble beaucoup dans son jeu, c’est Cavani. Cavani était très décrié à son arrivée à Paris, à cause de son inefficacité. Lilian aussi a été très décrié à Auxerre. Certaines personnes qui ne connaissaient pas le football ont même été jusqu’à l’appeler « la chèvre ». Lilian, je l’ai même vu tacler dans mes 16 mètres pour défendre sur un numéro 6. Je voyais aussi Lilian, avec son très beau jeu de tête, sur chaque corner contre nous, il était dans nos 6 mètres. Et comme on jouait la contre-attaque pour déséquilibrer le jeu adverse, Lilian était le premier attaquant pour être à la finition. Il faisait le 100 mètres à 200 km/heure ! Quand vous le faites la première fois, ça va, vous avez encore la lucidité. Mais comme nous étions une équipe qui était souvent dominée, Lilian se tapait des 100 mètres et parfois en fin de match, il ratait des occasions. Mais, nous, en tant que joueurs, on savait comment il était fort et ce qu’il apportait à l’équipe. Quand vous avez un coéquipier comme ça, c’est une chance extraordinaire. Et il est exactement pareil dans la vie. C’est un mec qui donne beaucoup, qui reçoit beaucoup, j’espère encore aujourd’hui. On a fait des fêtes extraordinaires, c’était un gai luron, comme il l’a été à Bordeaux, je le sais. Ça lui a desservi à Bordeaux. A Auxerre, on était plus confiné, c’était moins médiatisé quand on faisait les cons, parce que c’était chez nous. Lilian avait cette réputation de fêtard, mais c’était un fêtard pour la bonne cause ».

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