Leaks Ultramarines. Antony Thiodet : « Sur les 32 personnes que je gère aux Girondins, il y en a la moitié qui ont été mis en chômage partiel total. Je peux vous dire que tous ceux-là ont continué à travailler »
Après les révélations audio du jour des Leaks Ultramarines, intitulés « Le sens des affaires », voici la version retranscrite des propos de Frédéric Longuépée et Antony Thiodet.
Frédéric Longuépée
« A l’occasion d’un débat un peu animé, il y a une dizaine de jours, « foot/rugby », Laurent Marti a dit qu’il ne supportait pas les fonds d’investissement dans le sport. Bon, je n’ai rien dit sauf que voilà,… Le football est à un point de maturité auquel le rugby n’est pas encore arrivé. Et, au fait, les fonds d’investissement arrivent dans le rugby aussi, en Angleterre.
Vous recrutez des joueurs internationaux, à qui vous donnez des primes à la signature plus importantes et à qui vous donnez des salaires plus importants que la moyenne des salaires qui existait déjà. Vous ne réussissez pas forcément à vendre tous vos joueurs. Vous vous retrouvez avec une économie qui n’est pas équilibrée et au rendez-vous que nous avons eu avec la DNCG l’été dernier, on leur avait dit : « on n’y est pas arrivés, mais faites-nous confiance parce que le BP (Business Plan), c’est celui-là. Au mois de janvier, on a eu un tout petit peu de mal et quand je vais y retourner au mois de mai, je vais faire un numéro de claquettes ! ».
Antony Thiodet
« Le football français, en général, les Girondins de Bordeaux en particulier, n’ont pas d’autres choix que de pousser dans le sens d’une reprise (des compétitions) aussi rapide que possible dans le respect, encore une fois, de la santé des uns et des autres. Mais il faut qu’on pousse dans cette direction-là. Sachez juste que le syndicat des joueurs a refusé que les joueurs soient mis à contribution tandis qu’ils étaient en chômage partiel. Donc, si les joueurs se maintiennent dans la posture de dire : « nous, on veut continuer à être payés plein pot, mais en même temps, on est réticents à reprendre le boulot, ça s’appelle un abandon de poste, hein, il faut aussi avoir les idées claires. Alors, moi, je gère 32 personnes aux Girondins de Bordeaux. Sur les 32 personnes que je gère aux Girondins de Bordeaux, il y en a la moitié qui ont été mis en chômage partiel total. Il y en a certains autres qui ont été invités à purger leurs congés immédiatement. Je peux vous dire que tous ceux-là, ils ont continué à travailler. Même ceux qui étaient en congés, ils ont continué à travailler. Même ceux qui sont en chômage partiel, ils ont continué à travailler ».
[Épisode 4]
Le sens des affaires
Le débrief:
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