Patrick Gomez : « C’est dur à encaisser, cela laisse un gros goût amer parce qu’on était persuadé que ce serait une super solution. Mais je suis aussi persuadé que ça ne marchera pas avec ces dirigeants-là »
Patrick Gomez, qui a assisté aux réunions et au « Conseil des membres » des Girondins de Bordeaux, a fait le bilan de ces expériences, regrettant que cela se termine ainsi car, à la genèse du projet, cela partait d’un bon sentiment, et ce conseil aurait pu avoir une utilité.
« C’est vrai qu’on est tous très peinés de se dire que ce projet-là, on ne sait pas ce qu’il va devenir. Et probablement pas grand-chose. Mais s’il avait été fait en toute transparence, ce qui avait été le cas dès le début, en tout cas dans un contexte favorable avec l’adhésion de tout le monde, ça aurait été quelque chose d’hyper intéressant. Pour des supporters lambda, être reçus correctement au Haillan, et transmettre notre passion à des gens qui n’avaient pas la culture Girondins, pour avancer ensemble… Soyons très clairs, on n’y trouvait aucun avantage, on a tous pris de notre temps personnel de 18h jusqu’à 23h. On restait tard, on n’avait aucun avantage. On était tous abonnés, on restait à nos places. C’est dur à encaisser de se dire que ce truc-là ne va probablement pas aller au bout parce qu’il y a eu tout ce qui s’est passé, mais peut-être effectivement qu’il le fallait […] C’est difficile d’avoir du recul parce qu’en 48 heures, je ne m’attendais pas à tout ce qui s’est passé, et je n’y aspirais pas non plus. C’est assez terrible parce que je pense que le club est en grand danger, et qu’au moment où on prend connaissance qu’on va être membre, je pense que tout le monde était ravi de pouvoir aider le club, et de se dire qu’on va pouvoir monter un truc de fou. Faire de ce comité des membres quelque chose de représentatif des supporters. On envisageait déjà de partir sur quelque chose où tous les supporters pourraient ‘adhérer’, venir se greffer à ça, nous donner des idées. C’était une optique qui devait être hyper épanouissante. On se retrouve avec quelque chose qui devient un petit cataclysme à notre niveau, mais quelque chose qui laisse un gros goût amer parce qu’on était persuadé que ce serait une super solution. Mais je suis aussi persuadé que ça ne marchera pas avec ces dirigeants-là malheureusement et qu’il y a besoin d’un changement radical aux Girondins, pour qu’on puisse repartir de l’avant et qu’on sauve les meubles ».