L’intégralité de l’enregistrement des Leaks Ultramarines (épisode 1, bonus) retranscrit

    Les Ultramarines ont répondu à l’interview de Frédéric Longuépée par un long enregistrement “bonus” (épisode 1), qui était intitulé à la genèse “Victimisation, mensonges, et calomnies”. Il s’agit d’une version longue afin de démontrer notamment que les propos n’étaient pas sortis du contexte. Voici l’intégralité des propos retranscrit.

     

    “Intervention d’un participant sur l’importance des anciens joueurs (Paul) :

    Vous êtes un ancien sportif, vous savez ce que c’est le sport, ça ne marche pas à tous les coups. Le management, ça ne marche pas à tous les coups, mais là c’est difficile. Mais sachez, que nous, chez les anciens, … on en parlait encore … ce n’est pas très vieux … samedi, on a fait une manifestation au cimetière nord, on en parlait avec Gernot Rohr, c’est le représentant des anciens joueurs que vous avez invité… Tous ces joueurs, je les ai vus… Ces anciens joueurs, ils font partie de l’association des amis de Claude Bez, ceux-là, c’est les vrais. C’est pas les… ceux que vous disiez tout à l’heure, ceux qui refont le monde, qui sont sur certaines chaînes de radio. On ne va pas en parler parce qu’ils disent tout et son contraire. Ils ont des trous de mémoire donc ils ne se souviennent plus. Ce n’est pas grave. Ce que je veux dire, c’est que les anciens joueurs font partie des amis du club, vous avez pu les voir, ils sont venus et ils ont discuté avec vous. Je ne veux pas … Là on a une grande chance, on a une grande force, et cette grande force, Président, il ne faut pas la dilapider. Ce qu’on disait tout à l’heure, c’est essentiel. C’est ce groupe, c’est ceux-là, les vrais. Les vrais qui peuvent, comme disait notre ami anglais, je crois qu’il est anglais, qu’une personne ça en regroupe 50. C’est vrai, si on arrive à faire des délégations … Il faut trouver un système, car il n’existe pas pour le moment. Mais je pense que l’on peut y arriver.

    Autre membre :

    C’était tout l’objectif, Paul, du conseil des membres…

    (Brouhaha)

    Frédéric Longuépée :

    Ce n’est pas connu mais, moi, aujourd’hui, il y a des gens, qui tweetent en disant le quartier dans lequel j’habite, qui cherchent mon adresse. J’ai des gamins qui emmerdent ma fille à l’école …

    Membre :

    C’est la société actuelle …

    Autre membre (Paul) :

    Ce n’est pas Bordeaux, ça, … Ce n’est pas Bordeaux.

    Frédéric Longuépée :

    Je vous explique …il y en a qui ont mis des affiches sur les portes de classe, Longuépée démission. Ma fille ne voulait pas m’en parler. Pourquoi ? Vous connaissez tous les problèmes de harcèlement à l’école, ils ne veulent pas en parler les mômes. Ma fille se pose la question de savoir si elle va rester à Bordeaux. C’est aussi pour ça que je voulais être avec elle ce soir. Parce que c’est important. Il y a un moment, si je suis là, c’est que j’en ai envie, c’est parce que j’ai envie que ce club réussisse. Mais être président de club, c’est aussi ça. C’est aussi des gens qui vous insultent. C’est aussi des gens … parce que j’aime bien mon époque, mais il y a une chose que je déteste, c’est les réseaux sociaux et l’anonymat des réseaux sociaux, qui permet aux gens de vous insulter, qui permet aux gens de colporter de fausses informations et qui commence à avoir un impact sur les familles. Parce que ça c’est compliqué. Et à la fin, la raison pour laquelle les gens peuvent craquer, c’est aussi pour ça. C’est que la famille part et vous restez tout seul. Et après, vous mettez en balance : club de foot ou la famille ?

    […]

    Membre du Virage Sud (au sujet du match Bordeaux-Strasbourg  une centaine de stadiers d’une société parisienne sont envoyés afin de faire pression sur les supporters du Virage Sud) :

    Je pensais que c’était une mesure qui avait été pris parce que c’était au pic de la tension qu’il y avait encore les Ultras et vous et qu’étant donné qu’on était placé juste au-dessus de votre tribune, je pensais vraiment que ça avait un lien. Pour être arrivé deux minutes avant le match, dans le parcage, il y avait beaucoup de stadiers, il y avait beaucoup de CRS en bas qui n’avaient pas l’air plus sympathiques que ça. Très honnêtement, je n’ai pas trop l’air d’être un bad boy, je vais au virage sud depuis que je suis au collège probablement. Je ne pense pas avoir eu une seule fois un sentiment d’insécurité. Très sincèrement, je n’ai pas souvenir d’une seule fois … j’ai plus eu d’insécurité au Virage Nord à mon avis parce que j’étais proche du parcage que j’en ai eu au Virage Sud. Je pense que l’histoire de stadiers …

    Frédéric Longuépée :

    Vous savez les bruits qui ont couru le dimanche ?

    Même membre (VS):

    Non, mais qu’il y ait des menaces sur votre personne, ça je ne …

    Frédéric Longuépée :

    Moi, je vais parler des réseaux sociaux …

    Même membre (VS) :

    J’y suis mais je ne vois rien …

    Autre membre :

    Moi, je n’y vois rien du tout !

    Frédéric Longuépée :

    Je ne dis pas que c’est vrai, mais les personnels de la sécurité sont venus nous voir, en disant : « Président, ne vous étonnez pas si nous venons vous extraire de votre siège dans l’hypothèse où nous perdons. »

    Autre membre :

    Avec Mr Triaud, en 20 ans, ils se sont pris la tête 40 000 fois, il y a quand même eu… Après, les gens sur les réseaux sociaux qui vous insultent et tout, je vous comprends, je respecte.

    Frédéric Longuépée :

    Encore une fois, je ne vous dis pas que c’est vrai. (Brouhaha). Je lui demande : « Pourquoi vous me dites ça ? » et il me dit : « c’est parce qu’on entend des choses, … » C’est pour répondre à Monsieur. (Brouhaha). Vous ne pouvez pas ignorer les bruits, parce que si vous les ignorez, il y a un moment donné où vous prenez des risques aussi.

    Membre (Virage Sud) :

    Non, mais qu’il y ait des menaces sur votre personne, je le comprends tout à fait, et il suffit d’un con pour … Mais par contre sur l’histoire du nul, ça chauffe un peu, il y a l’arrêt du match. D’ailleurs, il me semblait que la banderole qui avait été interdite avait été sortie au match d’avant, donc du coup, je ne comprenais pas. Enfin, il y a cette tension qui est là, quand même. Ca chauffe, les mecs récupèrent leur banderole, ils l’ont prise, l’ont réinstallé derrière la barrière, ils se sont mis dans la tribune, c’était fini. Il n’y avait pas de tension, il n’y avait rien. Ca tapait dans les mains, dans le virage il n’y avait pas de tension particulière. Ca chantait fort évidemment, mais pas de violences.

    Frédéric Longuépée :

    Il y avait juste une banderole qui faisait 40 mètres de long, …

    […]

    (Brouhaha)

    Antony Thiodet :

    Sur le match de Dijon, en Coupe de France, où c’est la première fois où ils ont commencé à mettre le feu.

    Membre :

    Coupe de la Ligue.

    Antony Thiodet :

    Coupe de la Ligue, pardon. J’observais qu’il y a des moments où ça se mettait à chanter dans le Virage Sud. Et puis, ça s’arrêtait tout de suite. Ca se remettait à chanter, puis, ça s’arrêtait. Et ce jour-là, je sors du stade et il y a un monsieur, qui vient vers moi, qui me dit : « Vous êtes Mr Thiodet ? », je dis « Oui ». Il me dit : « Voilà, je suis supporter. » Je me suis dit, ça y est, c’est mon moment (rires).

    Une membre :

    Je pars en courant, ou je fais quoi (rires).

    Antony Thiodet :

    Et le monsieur me dit « je suis président des Marine et Blanc de Paris. » « Ah, d’accord, on va parler de vous, je sais que vous avez manifesté le désir qu’on parle, selon vos dispositions, etc… ». Il me dit « il faudra que l’on parle mais je ne vais pas le faire tout de suite. » Je demande « Pourquoi ?» et il me dit « on ne peut pas parler longtemps ici parce que je voudrais pas que l’on me voit parler avec vous. ». Il me dit juste, je voudrais vous dire qu’on a essayé de chanter ce soir et qu’on a été menacé physiquement… »

    Un membre :

    Ah oui, s’ils en sont là …

    Une membre :

    Ah mais bien sûr, c’est sûr, faut pas …

    Antony Thiodet :

    Je lui ai dit « Monsieur ,tout ce que je peux vous conseiller de faire, si vous avez été menacé c’est porter plainte. C’est tout ce que je peux pour vous, je n’ai pas la capacité à faire la police. » Ils ne sont pas emmerdés. C’est un bon point. Je pense qu’il faut qu’on ait un groupe de travail qui réfléchisse aux conditions dans lesquelles on va pouvoir faire rouler les choses. Parce qu’on est toujours dans une situation, comme le dit Maïtena, on a des gens qui sont organisés, c’est une infime minorité. On estime aujourd’hui que c’est 15-20 personnes, qui aujourd’hui font le bruit qu’ils font…

    Une membre :

    Et qui ont gangrené les petits jeunes …

    Antony Thiodet :

    … A force d’harcèlement. (Brouhaha) On regarde les choses de près sur les comptes Twitter, machin, truc. On arrive à obtenir les adresses IP. C’est avec la même adresse IP que tu as 4-5 mecs, qui se répondent les uns aux autres. (Brouhaha) Et ils font les choses de manière très fine … J’ai un compte parodique moi ! Si j’avais su qu’un jour j’allais avoir un compte parodique .. J’ai écrit à Twitter pour leur dire « Attendez, faut que vous me supprimiez ça ! ». Les mecs ont regardé de près, ils m’ont dit « Monsieur, ils sont à la limite, mais ils ne la dépassent jamais.»